Mois : mai 2021

Du vert sur tous les tons

Du vert sur tous les tons

Ce lundi matin, lors de notre visio hebdomadaire (enfin… ça dépend des lundis 🙂 ) nous évoquions dans le cadre d’un partenariat en cours avec La Cabane Bleue le besoin, ou pas, de communiquer plus visiblement sur nos méthodes de fabrication.

Deux points de vues se croisaient :

  • Oui, c’est important car aujourd’hui c’est devenu un vrai facteur de choix pour les lecteurs.
  • Communiquons avant tout sur les sujets, sur le contenu de nos livres. Nos méthodes sont les mêmes depuis notre création en 2002 et nous les expliquons clairement sur le site.

Et puis en début d’après midi, en allant sur le site de Livres Hebdo, je découvre la publicité de Casterman pour une collection « de beaux albums pensés avec tous les acteurs de la chaine du livre pour réduite notre empreinte écologique« .

Dans cette vidéo plutôt bien faite, la maison d’édition explique qu’elle utilise des papiers certifiés, de la colle d’origine naturelle, de l’encre végétale, que le format est optimisé pour éviter la gâche papier, que le tirage est calculé au plus juste pour éviter la surproduction, que l’imprimeur est certifié, que son distributeur s’engage à trier ses déchets et à privilégier le recyclage, qu’elle imprime en Belgique et qu’il y a seulement 370 km entre l’imprimeur et le lieu de distribution.

Des choses qui nous semblent tellement évidentes chez Pourpenser que je n’ai pas résisté à l’envoi d’un petit tweet :

Chez Pourpenser, depuis le départ nous imprimons localement et si nous avons choisi Pollen comme distributeur c’est en grande partie car les entrepôts étaient à proximité de notre imprimeur. Ici, sur le triangle BDM (notre imprimeur) Pollen (notre distribueur) et Qualea (notre principal point de stockage) le plus grand côté fait moins de 60 km.

En 2010, nous avons commencé à échanger avec d’autres éditeurs sur les questions de fabrication et d’empreinte écologique et avons participé avec La Plage, Rossolis, Rue de L’échiquier, La Salamandre, Plume de Carotte, les éditions de Terran et Yves Michel à la création du Collectif des éditeurs écolo-compatibles. Depuis, en 2019 une libraire, Anaïs Massola et un auteur, Marin Schaffner ont créé l’association pour l’écologie du livre dont les réflexions et propositions vont bien au-delà des questions de fabrication. Une association que nous avons rejoint en 2020.

Lorsque je lis que ces beaux albums ont été « pensés avec tous les acteurs de la chaine du livre« , je m’attends à voir dans la vidéo le lien avec les auteurs, qui sont tout de même des acteurs essentiels à la création d’un livre. Et non… pas un mot à leur sujet.

L’expression « chaine du livre » est en elle-même très parlante. Elle nous renvoie à l’usine, à la chaine de production, à une industrie. Ici, nous préférons parler d’écosystème du livre : une manière efficace de nous rappeler que derrière chaque livre il y a du vivant. Par ailleurs, dans un écosystème, la notion de flux, d’échanges, d’interactions est de suite questionnée. Dans une chaine, nous passons simplement au maillon suivant.

Bref… pour revenir aux auteurs, chez Pourpenser la part auteur est au minimum de 10 %. Par ailleurs, la base de calcul n’est pas la quantité vendue, mais la quantité imprimée (et lorsque l’on sait qu’en moyenne 25 à 30 % des livres imprimés sont détruits, ça vous donne une idée du manque à gagner pour les auteurs).

Si vous êtes libraire, que vous lisez ce billet et que vous cherchez des livres dont l’empreinte environnementale est régulièrement questionnée, je vous invite à regarder la belle sélection réalisée par Charles et Marion de Livre&Co – le comptoir des lectures durables.

Et puis, si vous cherchez des livres pour aborder avec les plus jeunes des sujets tels que la confiance en soi, l’attention aux autres, la coopération, l’intuition, notre relation au monde qui nous entoure… et bien, je vous invite à feuilleter notre catalogue de plus de 120 titres : des livres imprimés en Vendée chez BDM, sur des papiers labellisés ou recyclés, des encres sur base végétales et distribués par Pollen ! 🙂

31 mai -> 4 juin : rencontres professionnelles autour du livre

31 mai -> 4 juin : rencontres professionnelles autour du livre

Suite à l’annulation du salon Livre Paris 2021, l’association des éditeurs des Hauts-de-France organise, en collaboration avec l’AR2L Hauts-de-France, un événement du 28 mai au 11 juin 2021 : le Livre en Pari.

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Lors des rencontres professionnelles de nombreux sujets seront abordés parmi lesquels :

Le 31 mai :

  • L’impact de la crise sanitaire sur la chaîne du livre (9h30 – 11h30).
  • La question écologique dans la chaîne du Livre (14h – 16h).
  • L’avenir du salon du Livre de Paris (16h30 – 18h30).

Du 1er au 4 juin : l’édition dans tous ses états :

  • Les relations entre les auteurs et les éditeurs (1er juin, 10h-12h).
  • L’édition indépendante en région (1er juin, 14h-16h).
  • Les relations entre les imprimeurs et les maisons d’édition (3 juin, 14h-16h).
  • La relation éditeurs / librairies / librairies-papeterie-presse : Le livre en circuit-court (4 juin, 10h-12h).

J’aurai le plaisir d’y intervenir le 1er juin sur la question de l’édition indépendante en région j’y représenterai Pourpenser ainsi que mes confrères et consœurs du Coll.LIBRIS, le collectif des éditeurs en Pays de la Loire.

Je crois que j’aurai un peu de mal à parler ancrage territorial sans aborder les questions du lien social et de la nécessaire attention portée à l’environnement… à moins que le stress de la camera en direct me fasse perdre l’ensemble de mes moyens 🙂

Si ces sujets vous intéressent vous pourrez les suivre sur la chaine Twich créée pour l’occasion.

Portrait de jardinière : Fanny HALLET

Portrait de jardinière : Fanny HALLET

Au début des années 2000 nous présentions nos livres de la façon suivante :
Ces histoires ne sont que des graines :  
Nous ne savons pas quel terreau les accueillera.
Seront-elles arrosées régulièrement ?
Se mettront-elles en dormance pour ressurgir plus tard ?
Ou bien germeront-elles immédiatement ? 

En 2020, nous avons lancé le réseau des « Jardinier·e·s de Pourpenser » pour réunir celles et ceux qui souhaitent nous aider à cultiver le questionnement auprès des familles.
Dans cette série de billets nous invitons les jardiniers et jardinières qui le souhaitent à venir se présenter et à nous expliquer ce qui les relient à Pourpenser.

Aujourd’hui, nous vous présentons Fanny.

Métier : Sophrologue voyageuse

Zone géographique : 59 LILLE

Sa page Facebook

Sa page Instagram 

Merci Fanny d’ouvrir cette série de portraits. Peux-tu nous dire pourquoi tu as rejoint l’aventure des jardinières de Pourpenser ?

J’ai rejoint Pourpenser car je suis une fan des livres (et des valeurs) véhiculés par cette maison d’éditions, petite par la taille mais grande par le cœur. J’avais déjà eu l’occasion de participer à la diffusion des Flip Flap du cœur. Le projet de jardinières s’inscrivant dans le long terme ça m’a plu.

J’ai trouvé le nom des Jardinières très parlant. Moi je voulais semer des graines et faire fleurir les livres. Ça fait maintenant un an que je sème des graines !

Les échanges avec mes clients, amis ou connaissances autour des livres que je vends sont très riches. Et je continue de découvrir le catalogue et à rêver.

Quel lien entre Pourpenser et ton activité pro ?

Je suis sophrologue voyageuse à Lille.
Mon premier lien est sans conteste les émotions et la bienveillance que Pourpenser et moi développons dans nos pratiques.

Et puis le voyage. Moi j’emmène des femmes à la rencontre d’elles même pour une semaine dans le désert tunisien. Pourpenser nous emmène en voyage (La vie est un voyage est un livre merveilleux. Un coup de coeur) dans des univers très variés avec un point commun : l’amour de soi.

Si tu devais choisir un livre dans le catalogue, lequel serait-ce et pourquoi?

C’est dur de choisir. Mon cœur balance entre tellement de livres avec lesquels j’ai voyagé… Je vais parler de ma dernière découverte : Barnabé et la Tour d’Ivoire.

Quel voyage !!! J’ai adoré suivre ce garçon bien sur de lui au départ qui décide de partir en quête. Ce qu’il va découvrir sera bien loin (bien mieux) que sa quête initiale.

L’univers de ce roman est en même temps très proche de nous et en même temps assez loin pour nous paraitre dingue. Les inepties de notre monde nous apparaissent clairement et le style d’écriture m’a beaucoup plu.

J’ai beaucoup de tendresse pour les personnages du roman, chacun avec son style bien particulier.

Un p’tit projet fou !

Un p’tit projet fou !

Le projet fou a fait une cure minceur ! Depuis un an que nous réfléchissons au projet et quelques mois où nous y sommes engagé, nous remarquions que partir au mois de mai devenait de moins en moins confortable.

Nous partons tout de même à votre rencontre en vélo pendant 15 jours : de Roscoff à Angers.

Départ le 11 juin arrivée le 26 juin !

Une cure minceur de 1000Km tout de même, nous vous retrouverons sur le parcours de Roscoff à Angers du 11 au 26 juin 2021.
Le détail des interventions vous sera dévoilé prochainement !

Des livres, des jeux, mais pas que…

Ce seront surtout des rencontres, échanger et transmettre autrement autour des livres, des jeux, des apprentissages, d’être bien ensemble, de l’éducation, tout cela de manière philosophique !

Besoin de plus d’amour et de paix ?

Besoin de plus d’amour et de paix ?

Nous souhaitons transmettre à nos enfants ce que nous-mêmes, nous ne savons pas toujours appliquer.

Et si nous prenions un moment pour parler d’Amour ?

Vivre dans un monde d’amour et de paix est un choix. Ce monde est là, bien présent, et nous pouvons choisir d’y vivre.
Toutefois, cette réalité est une chimère : elle n’existe que parce que nous y contribuons par nos actions, nos pensées, et bien sûr celles des autres personnes.

C’est en choisissant d’agir dans la paix et l’amour que nous vivons dans ce monde.

Pendant un temps, ce monde (d’amour et de paix) ne me semblait pas exister. Ainsi, plutôt que de choisir d’y vivre et agir en ce sens, je me fixais l’objectif de le construire. Je pensais qu’il fallait façonner ce monde, puisqu’il n’était pas encore présent :  je ne le voyais simplement pas.

Aveugle, je souhaitais un monde tel qu’il ne corresponde qu’à mon idée de la paix et de l’amour. 

Pourtant, ce monde est là, autour de nous, accessible, présent. Et, dans le même temps, il n’existe pas, une sorte d’état d’être et de ne pas être. Un état qui est, sans doute, une représentation de nous-mêmes. Je suis dans un état d’amour et de paix, et ce monde existe, je peux le voir, le ressentir. Simplement, parce que j’y apporte moi-même de la paix et de l’amour, en cet instant présent. Lorsque je n’y contribue plus, dès que je cesse d’y prendre part, j’en sors. Si j’observe le monde, je peux voir l’amour et la paix, et je peux ne pas le voir. 

Face aux enfants, vous connaissez bien cet état ambivalent. Comment nos émotions, notre fatigue, nos projets, nos engagements, nos choix nous font entrer ou sortir de ce monde de paix et d’amour. Ce monde semble même, parfois, inaccessible. D’autant plus, si, au départ, le souhait d’y vivre n’est pas dans nos priorités. 

Je voudrais témoigner ici de l’un de nos multiples bloqueurs à ce monde. Je veux parler des préjugés et de nos vérités personnelles, qui nous empêchent d’aimer l’autre, de nous en rapprocher. Vérités qui nous font hérisser des barrières entre les Zins d’un côté, les Zôtres de l’autre. Car, me voici témoin d’une scène par trop courante dans cette période perturbée, exacerbant les esprits, nous enfermant dans nos certitudes.

Ainsi donc, voici que je reçois un message partagé par les moyens modernes, ne laissant à l’écrit que la croyance que seules les paroles s’envolent, sur un sujet brûlant et très controversé de l’actualité : la vaccination.
Émotions, crispations, c’est en seulement un aller-retour que l’échange tourne court, chacun des détracteurs trouvant l’autre stupide et bête.

Sur un rythme drôle et dynamique, une invitation à réfléchir sur les préjugés, la notion de clan et de pensée unique.

La bêtise de l’autre apparaît sans doute lorsque nous-mêmes, nous arrêtons de réfléchir et de vouloir comprendre cette autre pensée si différente de la nôtre. Car, dans le cas présent, je vois deux personnes qui semblent avoir bien réfléchi, de leur côté, et qui ont pris position et fait un choix personnel. Deux personnes souhaitant le mieux pour l’autre. Je ne vois aucune bêtise. Et si je constate un désaccord profond sur le sujet, je ne vois aucune stupidité.

Peut-être que nous arrêtons de réfléchir lorsque nous statuons sur la bêtise de l’autre ?

Avec mes enfants, mes ados, je peux vivre cette situation régulièrement. Où, sur des sujets brûlants, je vois apparaître ce cycle : “Émotions, crispations, l’échange tourne court, chacun trouvant l’autre stupide”. Moi de penser que mon enfant est stupide, qu’il doit grandir, et lui que nous sommes vieux et que nous ne comprenons rien. 

Alors, ce conflit dont je fus témoin me refait penser aux moments où je « rencontre » la bêtise de mon enfant. Et si cette fameuse stupidité humaine, de l’enfant qui est trop jeune, n’est pas la pensée que je ne comprends pas ? Que le conflit vient que je ne sais pas me faire comprendre non plus ?

Je me dis que, pour vivre en amour et en paix avec mes enfants, il me faut essayer de ne pas arrêter de réfléchir !
Et j’ai, maintenant, un nouvel indicateur de l’arrêt de cette réflexion : si je le trouve stupide, j’ai arrêté de réfléchir.

Dominique

Une semaine à se regarder le nombril…

Une semaine à se regarder le nombril…

Cette dernière semaine d’avril 2021 a été l’occasion pour toute l’équipe de Pourpenser de prendre le temps de se pencher sur qui nous sommes et d’imaginer ensemble les prochaines étapes. Alors oui, ça peut nous faire penser à notre ami le dragon imaginé par Stéphanie Léon, mais comme aurait pu le dire Paracelse « Tout est une question de dose », et prendre le temps de l’introspection est quelque fois nécessaire tant à titre individuel que collectif.

Bientôt 20 ans que nous avons créé la maison d’édition avec Aline. Une vingtaine d’années d’essais, d’erreurs, d’expériences, de succès, d’interrogations et de persévérance.

Aline avec son intuition, son élan créatif et une capacité à mémoriser les chiffres qui m’a toujours impressionnée, moi avec ma curiosité insatiable, mes questions permanentes et mon expérience de la bulle internet.

Tout au long de ces années de nombreuses personnes sont venues participer au projet et il est possible que notre élan, nos multiples projets en cours ou notre organisation intuitive en ait déconcerté ou épuisé plus d’une. D’un autre côté il me semble que ces expériences partagées nous ont toutes et tous fait grandir. Si en lisant cela, tu te reconnais et a envie d’en parler, n’hésite pas à m’envoyer un email.

Aujourd’hui, l’idée est de voir comment nous continuons à faire grandir Pourpenser tout en permettant à d’autres personnes de se sentir totalement partie prenante de l’aventure.

Comment pouvons-nous organiser le projet pour accueillir d’autres humanités, d’autres talents, d’autres compétences tout en gardant une souplesse d’action et une capacité d’anticipation qui nous semblent essentielles ?

Quelles inspirations pour à la fois développer un vrai projet commun et célébrer la singularité de chacun·e ?

Comme je le disais lors de cet échange avec Nicole Gourmelon dans le cadre de l’université Jules Verne : malgré nos presque 20 ans, nous avons nettement plus de questions que de réponses ou de recettes à apporter.

Si vous avez des expériences, des pistes de réflexion à partager à ce sujet, n’hésitez pas à commenter ce billet : notre prochaine rencontre aura lieu début juillet.

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