Besoin de plus d’amour et de paix ?

Nous souhaitons transmettre à nos enfants ce que nous-mêmes, nous ne savons pas toujours appliquer.

Et si nous prenions un moment pour parler d’Amour ?

Vivre dans un monde d’amour et de paix est un choix. Ce monde est là, bien présent, et nous pouvons choisir d’y vivre.
Toutefois, cette réalité est une chimère : elle n’existe que parce que nous y contribuons par nos actions, nos pensées, et bien sûr celles des autres personnes.

C’est en choisissant d’agir dans la paix et l’amour que nous vivons dans ce monde.

Pendant un temps, ce monde (d’amour et de paix) ne me semblait pas exister. Ainsi, plutôt que de choisir d’y vivre et agir en ce sens, je me fixais l’objectif de le construire. Je pensais qu’il fallait façonner ce monde, puisqu’il n’était pas encore présent :  je ne le voyais simplement pas.

Aveugle, je souhaitais un monde tel qu’il ne corresponde qu’à mon idée de la paix et de l’amour. 

Pourtant, ce monde est là, autour de nous, accessible, présent. Et, dans le même temps, il n’existe pas, une sorte d’état d’être et de ne pas être. Un état qui est, sans doute, une représentation de nous-mêmes. Je suis dans un état d’amour et de paix, et ce monde existe, je peux le voir, le ressentir. Simplement, parce que j’y apporte moi-même de la paix et de l’amour, en cet instant présent. Lorsque je n’y contribue plus, dès que je cesse d’y prendre part, j’en sors. Si j’observe le monde, je peux voir l’amour et la paix, et je peux ne pas le voir. 

Face aux enfants, vous connaissez bien cet état ambivalent. Comment nos émotions, notre fatigue, nos projets, nos engagements, nos choix nous font entrer ou sortir de ce monde de paix et d’amour. Ce monde semble même, parfois, inaccessible. D’autant plus, si, au départ, le souhait d’y vivre n’est pas dans nos priorités. 

Je voudrais témoigner ici de l’un de nos multiples bloqueurs à ce monde. Je veux parler des préjugés et de nos vérités personnelles, qui nous empêchent d’aimer l’autre, de nous en rapprocher. Vérités qui nous font hérisser des barrières entre les Zins d’un côté, les Zôtres de l’autre. Car, me voici témoin d’une scène par trop courante dans cette période perturbée, exacerbant les esprits, nous enfermant dans nos certitudes.

Ainsi donc, voici que je reçois un message partagé par les moyens modernes, ne laissant à l’écrit que la croyance que seules les paroles s’envolent, sur un sujet brûlant et très controversé de l’actualité : la vaccination.
Émotions, crispations, c’est en seulement un aller-retour que l’échange tourne court, chacun des détracteurs trouvant l’autre stupide et bête.

Sur un rythme drôle et dynamique, une invitation à réfléchir sur les préjugés, la notion de clan et de pensée unique.

La bêtise de l’autre apparaît sans doute lorsque nous-mêmes, nous arrêtons de réfléchir et de vouloir comprendre cette autre pensée si différente de la nôtre. Car, dans le cas présent, je vois deux personnes qui semblent avoir bien réfléchi, de leur côté, et qui ont pris position et fait un choix personnel. Deux personnes souhaitant le mieux pour l’autre. Je ne vois aucune bêtise. Et si je constate un désaccord profond sur le sujet, je ne vois aucune stupidité.

Peut-être que nous arrêtons de réfléchir lorsque nous statuons sur la bêtise de l’autre ?

Avec mes enfants, mes ados, je peux vivre cette situation régulièrement. Où, sur des sujets brûlants, je vois apparaître ce cycle : “Émotions, crispations, l’échange tourne court, chacun trouvant l’autre stupide”. Moi de penser que mon enfant est stupide, qu’il doit grandir, et lui que nous sommes vieux et que nous ne comprenons rien. 

Alors, ce conflit dont je fus témoin me refait penser aux moments où je « rencontre » la bêtise de mon enfant. Et si cette fameuse stupidité humaine, de l’enfant qui est trop jeune, n’est pas la pensée que je ne comprends pas ? Que le conflit vient que je ne sais pas me faire comprendre non plus ?

Je me dis que, pour vivre en amour et en paix avec mes enfants, il me faut essayer de ne pas arrêter de réfléchir !
Et j’ai, maintenant, un nouvel indicateur de l’arrêt de cette réflexion : si je le trouve stupide, j’ai arrêté de réfléchir.

Dominique

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