Catégorie : réseaux

Rapide #introduction aux réseaux sociaux décentralisés…

Rapide #introduction aux réseaux sociaux décentralisés…

Nous avons parlé à plusieurs reprises sur ce blog, notamment ici et , des GAFAM et du souhait que nous avons chez Pourpenser de réussir à quitter les réseaux sociaux privatisés. Seuls ou à un tout petit nombre c’est impossible. Mais…

Depuis quelques jours, de nombreuses personnes quittent Twitter pour rejoindre Mastodon. Je le constate en direct (plus de 5 ans que je suis sur ce réseau) et même des médias grands publics comme TF1, BFMTV, Le Figaro, La voix du Nord, Ouest-France ou L’Express en parlent !

L’arrivée la plus marquante me semble être les enseignant·e·s qui arrivent en grand nombre, et en quelques jours le compte du Ministère de l’Éducation Nationale dédié aux logiciels et ressources éducatives libres est passé de 0 à plus de 1000 abonné·e·s :

Alors, oui, ce n’est qu’un début, mais ce frémissement me met d’autant plus en joie que nous sommes chez Pourpenser en train de regarder comment mieux travailler avec les enseignant·e·s et les associations de parents :

  • Dans le cadre de l’EAC pour que des artistes de la maison animent des ateliers.
  • En proposant plus de ressources pédagogiques libres sur notre site en lien avec les livres de la maison.
  • Avec le projet Symbiose pour diffuser les livres de la maison tout en contribuant financièrement à des projets éducatifs

Mais comment rejoindre un réseau social décentralisé ?

Dans ce billet en lien, j’explique – avec l’aide de quelques dessins d’Aline 🙂 – le principe des réseaux sociaux décentralisés.

Aujourd’hui, le plus populaire s’appelle Mastodon, et c’est vers lui que s’envolent une partie des utilisateurs et utilisatrices de Twitter.

Et là, pour comprendre Mastodon, je vous invite à lire cette page qui est vraiment TRES claire :

A très bientôt sur Mastodon ! (ici pour la maison d’édition et ici pour me retrouver)

Joinfediverse : la porte d’entrée pour les alternatives à Instagram, Facebook, Youtube & co

Joinfediverse : la porte d’entrée pour les alternatives à Instagram, Facebook, Youtube & co

Vous savez que ce que vous lisez, regardez, écoutez est tracé et utilisé pour déterminer vos goûts, votre personnalité, vos comportements à venir.

Vous souhaiteriez retrouver une utilisation libre et plus raisonnée des médias sociaux ?

Alors le site Joinfediverse.org est pour vous !

Depuis quelques mois nous vous parlons régulièrement du fédiverse : a été pour nous l’occasion de tester à la fois le partage d’événements, de vidéo et d’information sans avoir recours à des plateformes qui se nourrissent de nos données et appliquent des algorithmes que nous ne maîtrisons pas.

Nous comprenons bien que pour beaucoup d’entre vous tout ceci reste compliqué à comprendre.

Par ailleurs, Facebook, Instagram, Youtube (et plus généralement les GAFAM) se sont tellement invités dans nos vies ces 10 dernières années que déconstruire demande un peu d’effort et souvent un temps que nous préférons consacrer à autre chose (et pendant ce temps… nous continuons de nourrir ces plateformes…)

Heureusement, des personnes à la fois talentueuses et compétentes mettent en place des outils pour nous faciliter la vie : Un grand merci et bravo à @maiwann @ClaireLemoine @tykayn @Lapineige @davidrevoy et @newick d’avoir créé avec le site Joinfediverse une porte d’entrée qui nous permet de découvrir tranquillement la richesse et la joyeuse complexité de cette fédération d’univers.

La magie de l’internet…

La magie de l’internet…

 

Chez Pourpenser nous essayons de cultiver une forme d’équilibre entre l’acceptation de ce qui arrive tout seul, sans effort et comprendre comment les choses s’articulent, se mettent en place. La magie c’est beau, mais s’apercevoir après coup qu’il y a « un truc » peut faire mal (impression de s’être fait avoir) ou bien susciter notre admiration (acceptation de s’être fait piéger par nos sens ou le talent des magicien·ne·s).

Dans notre société hyperconnectée, il est quelque fois compliqué de faire la différence entre une synchronicité, un hasard et un algorithme bien placé qui nous affiche exactement ce dont nous avons « besoin » au moment opportun.

En tant qu’éditeurs, l’un de nos rôles est de faire connaître le travail des auteur·e·s qui nous confient leurs projets, de mettre en lien les créateurs et leurs publics.

Pour créer ce lien nous nous appuyons sur plusieurs canaux :

  • les rencontres à travers les salons, les festivals ou de plus petites rencontres « chez l’habitant » ;

  • le bouche à oreille, la recommandation de nos lecteurs et lectrices à leurs ami·e·s ;

  • les points de ventes ou d’exposition, que ce soient des librairies, des bibliothèques ou des magasins qui aiment tout simplement proposer nos livres en plus de leur offre habituelle ;

  • notre site internet ;

  • les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, Pinterest, Twitter, Mastodon, Youtube

En 2013, nous avons quitté Amazon pour les raisons que nous expliquions alors, mais également parce que l’idée d’une plateforme qui piste toutes les habitudes d’achat et de lecture de ses clients nous pose question.

Au delà, d’Amazon, c’est plus largement notre relation à une centralisation des données par des acteurs privés qui nous préoccupe. Amazon, tout comme Netflix, Google ou Facebook nous connaissent souvent mieux que nous nous connaissons nous-même. Ils sont capables de profiler leurs utilisateurs avec une finesse à rendre jaloux des États totalitaires. Et tout cela avec notre consentement…

Dans le milieu des années 90, nous étions quelqu’un·e·s à rêver d’un internet reliant les créateurs et leurs publics, sans intermédiaire ou uniquement ceux souhaités. Ce rêve est toujours techniquement possible mais nécessite de part et d’autre un peu plus d’effort que des plateformes surfant sur notre manque d’intérêt (ou de connaissance) et notre quête du moindre effort.

Et aujourd’hui dans la maison d’édition…

Régulièrement, chez Pourpenser nous avons des débats du style :

— Et si on quittait Facebook et Instagram ?
— Oui, mais comment toucher autant de personnes que nous le faisons aujourd’hui ?
— On pourrait aller sur un réseau libre et décentraliser comme Mastodon
— Et pour être vu par combien de personnes ?
(Aujourd’hui notre compte Mastodon est suivi par 72 personnes contre 28200 sur Facebook, 2660 sur Instagram ou 538 sur Twitter)

— Et si on allait sur Peertube plutôt que Youtube ?
— Et qui va nous trouver ? Là, mine de rien Youtube nous permet d’être découvert par de nouvelles personnes que nous ne touchons pas ailleurs !
(Aujourd’hui notre serveur Peertube est en création, et on continue de publier sur Youtube)

La question s’est posée encore très récemment pour les Podcasts qu’Aline et d’autres auteurs et autrices enregistrent pour présenter leurs livres :

— On pourrait mettre en place un serveur Funkwhale ou publier sur une instance existante !
— L’interface n’est pas claire, y’a trop d’options, y’a pas plus simple ?
(Nous sommes plusieurs à utiliser les outils, il faut que chacun puisse se sentir à l’aise avec. Pour le moment, nous avons donc fait le choix de passer par Ausha qui republie ensuite en un clic sur les grandes plateformes souhaitées : Deezer, Spotify, Google podcast, Youtube, Itunes… et nous publions de notre côté sur notre site).

Faire au mieux…

Bref, il nous faut concilier entre nos choix de privilégier des solutions libres, ouvertes et des outils simples pour toucher un public aussi large que possible pour faire connaître les livres du catalogue.

Contribuer à nourrir ces plateformes qui se nourrissent à leur tour de nos données pour mieux nous profiler n’est pas le monde auquel nous souhaitons participer.
Mais comment alors réussir à toucher de nouveaux publics alors même que la crise COVID nous prive des rencontres physiques ?

Aujourd’hui, nous essayons de faire « au mieux » en gardant un pied de chaque côté, en parlant de plus en plus des alternatives existantes et en y contribuant à notre hauteur.

Nous pourrions tout à fait imaginer à terme ne poster sur les mega-plateformes qu’un ou deux messages par an pour inviter les personnes à venir nous retrouver sur nos propres sites.
L’idéal serait même de regrouper quelques dizaines (centaines ? 🙂 ) d’entreprises qui partagent ce souhait de cohérence et d’annoncer notre départ des plateformes le même jour.
L’idée est lancée… 🙂

Poursuivre la réflexion…

Pour celles et ceux qui souhaitent creuser un peu plus le sujet des plateformes voici un entretien de Jean-Baptiste Kempf, l’une des chevilles ouvrières du projet VLC (un logiciel que vous utilisez peut-être pour regarder des videos sur votre ordinateur). Il parle du sujet de 19:50 à 29:00. Le livre mentionné dans les premières secondes est Capitalisme de plateforme de Nick Srnicek aux éditions Lux.

 
NOTE :
Comme vous avez pu le remarquer, ce billet à charge contre les plateformes est publié sur …  Blogger 🙂

Blogger est une plateforme de blog créée en 1999 et qui appartient à Google depuis 2003.
Nous avons fait le choix de Blogger en 2009 car à l’époque il nous semblait que c’était un outil intéressant pour favoriser le référencement de notre site internet.
L’idée selon laquelle « Blogger est mieux référencé car il appartient à Google » semble être un mythe et nous allons donc regarder prochainement pour changer l’hébergement de ce blog sans en perdre le contenu.
 

NOTE DE JANVIER 2021 :
Ce début janvier un peu plus calme nous a permis de faire la migration nécessaire de ce blog ! Nous voici donc sur un petit serveur que nous administrons avec un blog propulsé par WordPress 🙂

Thème : Overlay par Kaira. Hébergement Yunohost
www.pourpenser.fr