Auteur/autrice : Albert
Éditeur @pourpenser • Cofondateur Editeurs ecolocompatibles @leseec • Administrateur @coll_LIBRIS • Co-acteur projet @fablabancenis • Cofondateur @Campanule44 … bref, je fais plein de trucs et de machins. Je ne fais pas tout bien, mais tant que j'y prends du plaisir, je continue si on ne me demande pas d'arrêter (la demande doit être un minimum argumentée) #cuisine #chant #ecologeek sur les bords explorateur #Ğ1 #Yunohost

Rapide #introduction aux réseaux sociaux décentralisés…

Rapide #introduction aux réseaux sociaux décentralisés…

Nous avons parlé à plusieurs reprises sur ce blog, notamment ici et , des GAFAM et du souhait que nous avons chez Pourpenser de réussir à quitter les réseaux sociaux privatisés. Seuls ou à un tout petit nombre c’est impossible. Mais…

Depuis quelques jours, de nombreuses personnes quittent Twitter pour rejoindre Mastodon. Je le constate en direct (plus de 5 ans que je suis sur ce réseau) et même des médias grands publics comme TF1, BFMTV, Le Figaro, La voix du Nord, Ouest-France ou L’Express en parlent !

L’arrivée la plus marquante me semble être les enseignant·e·s qui arrivent en grand nombre, et en quelques jours le compte du Ministère de l’Éducation Nationale dédié aux logiciels et ressources éducatives libres est passé de 0 à plus de 1000 abonné·e·s :

Alors, oui, ce n’est qu’un début, mais ce frémissement me met d’autant plus en joie que nous sommes chez Pourpenser en train de regarder comment mieux travailler avec les enseignant·e·s et les associations de parents :

  • Dans le cadre de l’EAC pour que des artistes de la maison animent des ateliers.
  • En proposant plus de ressources pédagogiques libres sur notre site en lien avec les livres de la maison.
  • Avec le projet Symbiose pour diffuser les livres de la maison tout en contribuant financièrement à des projets éducatifs

Mais comment rejoindre un réseau social décentralisé ?

Dans ce billet en lien, j’explique – avec l’aide de quelques dessins d’Aline 🙂 – le principe des réseaux sociaux décentralisés.

Aujourd’hui, le plus populaire s’appelle Mastodon, et c’est vers lui que s’envolent une partie des utilisateurs et utilisatrices de Twitter.

Et là, pour comprendre Mastodon, je vous invite à lire cette page qui est vraiment TRES claire :

A très bientôt sur Mastodon ! (ici pour la maison d’édition et ici pour me retrouver)

Nous avons besoin d’un coup de pouce…

Nous avons besoin d’un coup de pouce…

N’y allons pas par quatre chemins : nous avons besoin de vos commandes dès maintenant

Nous sommes ravis de ces derniers mois intenses qui nous ont permis d’avancer sur les sujets très chronophages que sont le passage en Société Coopérative d’Intérêt Collectif, et celui de notre nouveau site web. 

Nous vous annoncions il y a quelques jours la sortie imminente de notre nouveau site et de l’offre Symbiose pour les écoles et les associations (initialement prévue en septembre).

Illustration : Joëlle Stauffacher – extrait de la série Charlie et Belinda

Mais, même en faisant de notre mieux, la finalisation de notre nouveau site prend beaucoup (trop) de retard et nous devons reporter le lancement début novembre. Cela mobilise une part importante de notre énergie du quotidien qui devrait se porter sur la promotion des livres et jeux. 

Ce retard pèse lourd sur notre trésorerie de ce début d’automne et nous vous lançons un appel pour passer commande dès à présent des livres et jeux que vous voudriez offrir dans cette fin d’année ou bien avoir dans votre bibliothèque !

Un grand merci pour votre coup de pouce !



Illustration : Joëlle Stauffacher – extrait de la série Charlie et Belinda

Pourpenser devient une société coopérative : bienvenue dans l’économie sociale et solidaire !

Pourpenser devient une société coopérative : bienvenue dans l’économie sociale et solidaire !

Depuis plusieurs mois nous vous tenons informé·e·s des réflexions en cours et c’est avec beaucoup d’émotion que nous avons le plaisir de vous annoncer que notre sarl familiale est devenue une Société Coopérative d’Intérêt Collectif !

De grands mercis à : Émeline Donze et Vianney Fonteneau de CERFrance, Emmanuel Huby et Martin Delatte de l’URSCOP Ouest, Marianne Caudal, Claire Hamon et Chloé Durey de la CRESS des Pays de la Loire qui nous ont accompagné tant dans la réflexion que dans la mise en œuvre de ce changement de statuts.

Ceci ne change rien :

  • Les livres et jeux que nous éditons depuis 20 ans sont toujours là, présents au catalogue.
  • L’équipe opérationnelle est à ce jour la même : Aline, Albert, Athena, Dominique, Marie-Line et Alyssia qui nous a rejoint en alternance depuis septembre.
  • Nous continuons à accueillir des projets d’artistes sur lesquels nous souhaitons avoir une empreinte aussi faible que possible.
  • Nous continuons à imprimer localement et à travailler avec des personnes proches de nous.
  • Nous continuons à diffuser à travers un réseau riche et varié : salons, jardinières, librairies indépendantes…
  • Nous continuons à investir les résultats financiers dans les projets à venir.

Ceci peut tout changer :

  • Nous nous inscrivons désormais totalement dans l’Économie Sociale et Solidaire dont nous portions les valeurs sans en avoir la forme.
  • La structure coopérative est à même d’accueillir simplement de nouvelles personnes qui souhaitent investir et s’investir dans le projet.
  • Nous avons inscrit dans l’objet de la société qu’au delà du livre, notre souhait est de transmettre et partager du questionnement, d’inspirer et faciliter pour chacun, petit et grands, le pas de côté, le pied dans la porte, le grain de sable permettant de se reconnecter à soi, aux autres et par là même à l’ensemble du vivant : cela ouvre de nombreuses possibilités !

Notre souhait en passant ainsi en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) est d’une part de rendre plus visible et concret ce que nous faisons de façon « évidente » depuis le début du projet et d’autre part de formaliser un peu et imaginer des cadres mouvants autour d’invariants structurants.

Cette SCIC compte à ce jour 8 associé·e·s réparti·e·s en 5 guildes :

Salarié·e·s :
Athena Lecoussis
Albert de Pétigny

Lecteurs et lectrices :
Philippe Bertrand
Raphaëlle Merlet-Kervadec

Artistes :
Aline de Pétigny

Artisan·e·s du livre, jardinières et passeurs :
Marie-Line Dubois

Soutiens :
Dominique Demaegdt
et la SEP Soutenir Ensemble Pourpenser

Marie-Line a accepté de porter la gérance pour cette première période.

Illustrations : Joëlle Stauffacher

Ce projet imaginé il y a 20 ans par Aline et Albert s’engage aujourd’hui dans la suite de son aventure. Nous souhaitons l’imaginer joyeuse, riche de diversité, pleine de sens et consciente des enjeux actuels.

A côté de ce changement de statuts, Pourpenser prépare pour cette fin 2022 de nombreuses actions :

  • Sortie mi-octobre du livre « Victor, le petit ours qui pensait à l’envers« , le livre des 20 ans, par Aline de Pétigny.
  • Un nouveau site internet, plus riche et plus ergonomique.
  • Symbiose, une offre partenaire pour les écoles et les associations afin d’aider à financer des projets autour de l’enfance.
  • Présence sur de nombreux salons à Paris, Strasbourg, Lyon, Pau…

Nous avons hâte de vous retrouver sur les salons pour échanger sur tout ça !

Les premiers mardi du mois…

Les premiers mardi du mois…

Depuis le printemps 2022, nous avons mis en place un rendez-vous chaque premier mardi du mois, de 9h à 11h.

Ce rendez-vous, nous le proposons aux artistes de la maison qui souhaitent échanger, partager des nouvelles, poser des questions…

Le top du top serait de pouvoir le faire à la terrasse d’un petit café, mais bon… pour réussir à prendre un moment avec Joëlle qui habite dans la Drôme, Sandrine en Haute-Vienne et Nicolas en Anjou nous avons le choix entre le jet privé et la visio. Les deux ont une empreinte écologique et consomment de l’énergie, mais il paraît que la visio en consomme un peu moins (et puis, c’est moins cher).

Le 6 septembre, nous étions 8 à nous retrouver pour papoter : Laura Hedon, autrice/illustratrice d’Unikarb et illustratrice des Panse cœur 1&2, Joëlle Stauffacher autrice/illustratrice de la collection Charlie et Belinda, illustratrice du livre-outil S’asseoir et ne rien faire, Jean-Noël Godard auteur des Voyages extraordinaires de Naïa, Marie Fardet, illustratrice des Chevaux de pluie, Les mésanges de la Grande Marche, Assis sur un rocher, Evelyne Poiraud, autrice d’À nous la nuit !, Aline de Pétigny autrice/illustratrice de plus d’une trentaine d’ouvrages édités chez Pourpenser, dont Tout est possible, Ma vraie nature, Lou y es-tuSandrine-Marie Simon, autrice de Beebuti, la rose et le pissenlit et Le jardin partagé, Albert de Pétigny, auteur de La vie comme un voyage.

Ce qui se dit lors de ces échanges reste entre nous 🙂 mais je crois que je peux tout de même révéler que Sandrine était heureuse de nous partager son expérience de 2 années passées au Québec, que Joëlle est maintenant à 100% sur son activité artistique et que Jean-Noël a de beau projets pour compléter l’univers déjà riche de Naïa !

Nous ne prévoyons pas d’ordre du jour pour ces temps d’échanges, mais souvent une thématique se dessine au fil de la discussion, et ce jour là, le sujet s’est cristallisé autour des rencontres : « comment intervenir plus souvent dans les écoles ? » , « quel est le prix pour une intervention dans le cadre scolaire ? » « comment être invité sur les salons ? » , « qui contacter pour animer atelier dans une médiathèque ? » …

Rapidement, nous nous sommes rendus compte de la diversité des expériences. Il y a certainement là un thème à explorer plus longuement, et si vous avez des idées sur le sujet, n’hésitez pas à commenter ce billet !

Albert chez les Belges

Albert chez les Belges

J’ai profité d’une escapade familiale en Belgique pour découvrir les nouveaux locaux de La Pachamama et passer un peu de temps avec Isabelle Steenebruggen qui est à la fois notre distributrice en Belgique et l’autrice de plusieurs ouvrages, dont « Être son fils » présent à notre catalogue, et plusieurs Opuscules aux éditions Lamiroy.

Ce séjour m’a également permis de reprendre contact avec Sarah de Martynoff, dont je vous invite à découvrir une chanson, et de faire la connaissance de Romain Verbeeren, chef de chœur de Vox Anima, les petits chanteurs de Bruxelles et Mélopée.
Pour quelqu’un qui comme moi a chanté en chorale puis choeur d’hommes de 8 à 40 ans, forcément, ça résonne 🙂

Mais revenons à La Pachamama 🙂

Animée par Isabelle et Bika, La Pachamama est une coopérative membre de la Belgian Fair Trade Federation. Nous travaillons depuis 2013 avec Isabelle et depuis quelques mois les liens se sont encore plus tissés avec :

Nous allons regarder si nous pouvons simplement proposer ces produits à la vente sur notre site, mais dans tous les cas, ils sont disponibles sur le site de La Pachamama !

En Belgique, La Pachamama distribue l’intégralité du catalogue de Pourpenser : si vous avez une librairie ou un commerce avec un rayon livres ou jeux, n’hésitez pas à contacter Isabelle et Bika !

Rencontres estivales de Pourpenser

Rencontres estivales de Pourpenser

Depuis maintenant 10 ans, toute l’équipe de Pourpenser profite de l’été pour se retrouver pendant 5 à 10 jours et inviter quelques ami·e·s de la maison à passer. Ces rencontres permettent d’apprendre à (mieux) se connaître entre artistes, prestataires, jardinières, passeurs, lecteurs et lectrices… Et ce, dans un rythme différent de celui des salons et festivals.

Cette année, nous avions décidé de limiter les invitations à seulement quelques jardinières présentes autour de la Vendée et nous avons finalement annulé ces invitations à la dernière minute compte tenu des nombreux points qui surgissaient au fur et à mesure de nos échanges.

Nous n’allons pas rentrer ici dans le détail de nos échanges, mais c’est avec grand plaisir que nous vous partageons ce qu’il en ressort :

  • Une grande fête pour les 20 ans de Pourpenser : cette fête aura lieu en Vendée, tout début juillet 2023. Nous avons de très belles idées pour faire de ces quelques jours des moments riches d’échanges et de joie.
  • Une fin d’année 2022 riche en salons, festivals et rencontres : 12 rendez-vous de septembre à décembre à Paris, Notre-Dame du Marillais (49), Presqu’île de Ruys (56), Jard sur Mer (85), Lille, Lyon, Mouans-Sartoux (06), Nantes, Pau…
  • Départ de Dominique en 2023 : après 10 ans à nos côtés sur l’opérationnel du projet, Dominique sent l’envie et le besoin d’aller à la découverte de nouveaux projets.
  • Un nouveau site internet et un outil de gestion open source : ces 2 projets sur lesquels Dominique travaille depuis déjà un bon moment vont entrer en phase de production dans les semaines à venir.
  • Un programme de publications pour 2023 presque finalisé : ce ne sont pas les projets qui manquent, le plus compliqué est de reporter à 2024 ceux que nous pourrons pas éditer de suite ! Nous souhaitons limiter les nouveaux projets à éditer afin de nous consacrer au mieux à leur diffusion tout en gardant du temps et de l’énergie pour le reste du catalogue.
  • Validation des statuts de la coopérative : nous avons validé les points qui restaient en suspend, il reste maintenant à finaliser les statuts avec l’URSCOP et CERFrance. La signature finale est prévue pour le 27 septembre.

La coopérative et le cœur opérationnel

« Rendre plus visible et concret ce que nous faisons de façon « évidente » depuis le début du projet« 
« Formaliser un peu et imaginer des cadres mouvants autour d’invariants structurants« .
Voilà comment je présentais il y a quelques mois le travail en cours sur le changement de notre structure.

Nous nous sommes quittés vendredi autour de ces petits dessins tout simples qui de notre point de vue résument assez bien la structure coopérative que nous mettons en place et le cœur opérationnel du projet.

Vivre de sa plume et de ses crayons…

Vivre de sa plume et de ses crayons…

« Quelle place occupent les artistes.auteurs.rices dans notre société ? Quelles mutations du travail rencontrent les artistes, quelles sont leurs réalités ? Comment trouver des alternatives pour faire collectif et comment s’émanciper d’un système précaire et inadapté et repenser nos modèles économiques ? »

C’était le thème des journées pro proposées par Mobilis Pays de la LoireMAISON FUMETTI et le Pôle arts visuels Pays de la Loire ces 8 et 9 juin.

Un thème qui me parle bien puisque notre maison d’édition s’est créée en 2002 autour du projet d’une artiste autrice-illustratrice qui souhaitait vivre de son art.
20 ans plus tard, nous sommes 5 à veiller au quotidien du projet, et nous avons publié les ouvrages d’une soixantaine d’artistes.

Ces 2 journées réunissaient des artistes et des personnes en lien avec les artistes. Cette pluralité de points de vue a permis de riches échanges.

  • Journée 1 : nourrir le constat, prendre la mesure des enjeux.
  • Journée 2 : imaginer des solutions et des pistes d’actions concrètes.

Le format (matin pour recevoir de l’info / aprem pour partager et explorer) m’a bien plu.

Ce que j’en ai retenu…

Voici quelques un·e·s des constats / idées / remarques qui m’ont marqué / inspiré :

  • Penser le travail en fonction de ses liens et ses interactions avec le monde
  • Si changer le système n’est pas à ma portée, comment puis-je mieux le comprendre pour jouer avec ?
  • Documentons… il en restera toujours quelque chose !
  • Si des bullshits jobs sont valorisés à plus de 1000 € la journée, pourquoi des artistes doivent-ils se battre pour valoriser 500 € leur journée ?
  • Revaloriser le 1,1% diffuseur pourrait être une source intéressante pour créer un fond solidaire.
  • Les artistes du spectacle vivant semblent plus organisé·e·s, plus politisé·e·s que les artistes du mot ou de l’image.
  • Pourrait-on imaginer une taxe Sofia sur le livre d’occasion ? (en plus d’une contribution volontaire ?)
  • Pourrait-on imaginer un domaine public payant ? (en revisitant la notion d’ayant-droits).
  • Toute activité artistique n’aboutit pas à une production : comment valoriser ce temps nécessaire du cheminement ?
  • Avec un nombre de nouveautés croissant et un nombre de lecteurs et lectrices stagnant, continuer à rémunérer sur les ventes devient compliqué.
  • Voir les artistes comme des chercheurs et chercheuses, permet d’imaginer d’autres possibles.
  • A un problème complexe il n’existe pas une solution miracle mais de multiples pistes d’amélioration.

Et après, on fait quoi ?

Qu’allons-nous faire maintenant de ces réflexions et pistes d’actions ?
Comment donner suite à ces 2 journées qui auraient méritées une plus large participation ? (sur l’ensemble des Pays de la Loire, j’estime que moins de 50 personnes sont passées sur ces 2 jours, et principalement des personnes de Nantes et sa périphérie – c’est déjà bien, mais peu et pas représentatif).

L’action collective et coordonnée prend du temps, demande de l’attention et du suivi.
Les raisons de s’épuiser avant d’arriver à la moitié de l’objectif sont nombreuses.

Mais néanmoins, je continue d’y croire ! (sinon, je ne posterais pas ce billet 🙂 ).

  • Multiplier les initiatives concrètes à petite échelle sur le terrain (hacker, jouer avec les règles existantes) tels que peuvent déjà le faire des projets comme Jubilee, FLBLB, Octopus (si vous avez d’autres exemples, n’hésitez pas à les citer en commentaire).
  • Politiser le débat en interpellant les élus et en allant titiller les institutions, il est possible pour cela de rejoindre des associations ou syndicats tels que : La Charte ou La Ligue.
  • Multiplier les rencontres, les échanges de pratiques afin de s’outiller intellectuellement.

Sont quelques-uns des moyens d’actions à notre portée.

De notre côté, chez Pourpenser, nous avons fait le choix dès 2002 de calculer les droits des artistes sur les quantités imprimées et non vendues. Ces droits sont entre 10 % et 15 % du prix public HT. L’idée de salarier des artistes (comme le propose les éditions FLBLB) est une piste qui nous intéresse, mais à ce jour nous n’avons pas trouvé les moyens de le faire.

Préambule des statuts de notre coopérative…

Préambule des statuts de notre coopérative…

Dans le cadre de la transformation de notre structure, nous sommes amenés à mettre en mots les valeurs et les engagements que nous portons à travers Pourpenser.

Comme je le disais déjà dans un précédent billet « l’idée derrière tout ça est de rendre plus visible et concret ce que nous faisons de façon « évidente » depuis le début du projet. »

Après avoir hésité entre une société commerciale de l’ESS avec un agrément ESUS et une coopérative, le choix se porte sur la coopérative et plus spécifiquement une Société Coopérative d’Intérêt Collectif, une SCIC.

Vous trouverez à suivre le préambule des nouveaux statuts en cours de rédaction.

Bonne lecture !

Pendant que vous êtes là, j’en profite pour vous inviter à découvrir le dernier titre paru chez Pourpenser : La fabrique des plantes de Yoan Coudert, illustré par Louise Joor et avec une préface de Francis Hallé. Un titre que vous pouvez commander sur notre site ou directement dans votre librairie habituelle !

Préambule

Pourpenser : Méditer longuement ; penser mûrement à (un but donné).
Examiner quelque chose sous tous ses aspects,
envisager toutes les éventualités que présente quelque chose.

1. Finalité d’intérêt collectif de la SCIC

La raison d’être de ce projet collectif est de transmettre et partager du questionnement, d’inspirer et faciliter pour chacun, petit et grands, le pas de côté, le pied dans la porte, le grain de sable permettant de se reconnecter à soi, aux autres et par là même à l’ensemble du vivant.

Pour réaliser ce projet, Pourpenser rassemble des ressources qu’elle met à disposition de celles et ceux qui le souhaitent.

Ces ressources sont créées par des artistes et sélectionnées pour la résonance qu’elle provoque chez Pourpenser.

Ces ressources peuvent être multiples et variée, matérielles, numériques ou immatérielles.  Pourpenser peut proposer des livres, des jeux, des affiches mais également des vidéo, des interventions, du théâtre…

La mise à disposition peut être libre ou conditionnée à rémunération en fonction des besoins et des circonstances. Cette mise à disposition peut-être directe ou indirecte et s’appuyer sur un réseau de passeurs et jardinières : des structures et personnes à même de créer le lien avec le public.

Pourpenser veille à rester en cohérence entre les valeurs partagées dans les ressources sélectionnées et la manière de les transmettre.

Une attention toute particulière est portée sur le bien-être des personnes impliquées et sur l’empreinte environnementale.

Par essence, une maison d’édition est un organe collectif.

C’est à travers une communauté ouverte d’artistes, d’artisans et artisanes du livre, de passeurs et jardinières, de lecteurs et lectrices partageant ces mêmes objectifs que Pourpenser réalise son projet.

Ainsi, l’implication de l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème de la création dans notre projet coopération a notamment pour objectif de partager les points de vues et attentes de chacun et chacun·e :

  • Pour innover dans la création et la réalisation de ressources variées et dans la diffusion auprès de publics diversifiés
  • Pour inventer et tester des méthodes de création et diffusion sobres en énergie et en ressources matérielles.
  • Pour garantir au mieux l’indépendance et la cohérence de l’esprit initial du projet tel que décrit dans ce préambule.
  • Pour prendre en compte les équilibres économiques de toutes les parties prenantes et de l’outil commun.

La SCIC permet de formaliser ces interactions et de donner une place aux personnes diversement investies dans cette entreprise : cette association de parties prenantes est le cadre choisi pour contribuer à assurer la pérennisation, le développement et l’indépendance de Pourpenser.

2. Valeurs

La réalisation de ce projet s’articule autour de quelques invariants :

  • nous sommes faillibles, nous acceptons donc d’apprendre par l’expérience,
  • nous souhaitons travailler dans la confiance et la coopération,
  • nous souhaitons avoir une empreinte aussi faible et légère que possible, tant sur le travail des artistes que sur l’environnement,
  • ce qui est autour de nous est source d’inspiration,
  • un cadre est là pour faciliter un projet collectif et répondre au besoin de sécurité de chacun, lorsque celui-ci limite, contraint, il doit être remis en question collectivement.

3. Principes d’actions

La société coopérative Pourpenser se développe autour de trois axes : agir en tant qu’acteur culturel, participer à la diffusion de pratiques sobres en ressources et créatrices de lien, maintenir une activité économique, sociale et solidaire pérenne.

a/ Un projet culturel

Par une proposition de ressources variées, la société coopérative Pourpenser participe à la transmission du questionnement, incite à la curiosité et à la découverte de la diversité. L’ensemble de ces ressources est mis à la disposition d’un public aussi large que possible avec une intention d’aller au plus proche des publics éloignés.

b/ Un projet de société

Au delà des ressources proposées, la société coopérative Pourpenser souhaite participer activement à l’expérimentation et à la diffusion de pratiques joyeuses sobres en ressources et créatrices de lien. A ce titre, Pourpenser s’implique activement dans d’autres projets collectifs œuvrant au bien commun.

c/ Un projet de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS)

Le choix de la forme de société coopérative d’intérêt collectif constitue une adhésion à des valeurs coopératives fondamentales telles qu’elles sont définies par l’Alliance Coopérative Internationale avec notamment :

  • la prééminence de la personne humaine ;
  • la démocratie ;
  • la solidarité ;
  • un sociétariat multiple ayant pour finalité l’intérêt collectif au-delà de l’intérêt personnel de ses membres ;
  • l’intégration sociale, économique et culturelle, dans un territoire déterminé par l’objet social.

Le statut SCIC se trouve en parfaite adéquation, par son organisation et ses objectifs, avec le projet présenté ci-dessus.

4. Évaluation des actions menées

Dans le but d’émettre annuellement notre bilan d’utilité sociale et de le porter chaque année à la connaissance de l’Assemblée Générale ordinaire, nos engagement seront mesurés et évalués à partir de critères objectifs.

Les critères permettant d’apprécier la réalisation de ces objectifs sont a minima les suivants :

Action culturelle
  • nature et nombre des ressources proposées
  • nombre de ressources diffusées
  • nombre de nouveaux/nouvelles artistes diffusées
  • nombre de manifestations auxquelles Pourpenser a participé
Action de société
  • nature et nombre de projets auxquels Pourpenser a participé
  • nombres d’heures consacrées par les salarié·es
  • actions portées par les coopérateur·rices
Action économique et sociale
  • évolution du CA global
  • nombre de sociétaires
  • nombre d’heures de travail effectuées par les salarié·es
  • montant des salaires et indemnités versées aux artistes, prestataires et intervenant·es

Au-délà de ces critères, et de ces trois catégories, tout ce qui atteste du rayonnement du projet peut être pris en compte : abonné·e·s aux lettres d’information et aux réseaux sociaux, mentions dans la presse et les médias, obtention de labels, reconnaissance institutionnelle, etc.

Agrément ESUS ou passage en coopérative ?

Agrément ESUS ou passage en coopérative ?

La semaine dernière l’équipe de Pourpenser se réunissait pour faire le point sur les projets en cours et travailler sur la révision des statuts pour adapter au mieux notre structure à nos modes de travail et au futur souhaitable pour la maison d’édition.

Depuis plusieurs mois nous nous orientons vers une SAS avec des statuts de société commerciale de l’ESS en vue d’obtenir un agrément ESUS. Lorsque nous avons réalisé qu’un salarié ayant un mandat social perdait ses droits à Pôle Emploi cela nous a quelque peu refroidis et nous nous sommes tournés vers les statuts coopératif : SCOP et SCIC.

Une SCOP est vraiment tournée vers les salariés. Hors, dans notre cas, tout le monde dans l’équipe n’aspire pas au salariat et surtout, notre souhait est de pouvoir à terme intégrer au mieux des artistes à la gouvernance du projet.

Illustration : CRESS de La Réunion

En ce sens le modèle de SCIC : Société Coopérative d’Intérêt Collectif nous semble vraiment intéressant à étudier de plus près. L’édition est par nature un projet collectif faisant intervenir de multiples parties prenantes.

Nous avons par ailleurs découvert qu’il existait déjà plusieurs maisons ayant adoptés ce modèle dont les éditions Anacharsis, Deuxième époque ou les éditions Théatrales.

Nous allons donc voir pour échanger avec ces coopératives et continuer à travailler sur la transformation de notre maison…

Changements à venir…

Changements à venir…

Il y a quelques semaines j’annonçais que nous venions de signer pour un accompagnement avec la Chambre d’Economie Sociale et Solidaire (CRESS) des Pays de la Loire pour nous aider à passer notre structure actuelle (une sarl classique) en une entreprise commerciale de l’économie sociale et solidaire.

L’idée derrière tout ça est de rendre plus visible et concret ce que nous faisons de façon « évidente » depuis le début du projet… il y a déjà 20 ans ! Formaliser un peu et imaginer des cadres mouvants autour d’invariants structurants.

Ce changement va également passer par un changement de statuts et de forme juridique, nous sommes accompagnés pour cela par le service juridique de CERFrance 49.

Dans les semaines et mois à venir, je vais essayer de prendre le temps de venir vous raconter régulièrement les étapes que nous traversons, qui sait, peut-être cela pourra intéresser d’autres maisons d’éditions et d’autres PME ?

D’ici là, si vous ne la connaissez pas déjà, je vous invite à découvrir Unikarb, la BD de Laura Hedon qui est récemment sortie et qui fait partie de nos meilleures ventes en librairies en ce début 2022 !

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