J’ai ri de moi, mercredi dernier, en voyant ce que j’avais fait d’une bonne partie de ma journée alors que je suivais la veille, le mardi, une journée professionnelle avec le Coll.LIBRIS et Livre et lecture en Bretagne sur le thème : optimiser son temps de travail et gérer ses priorités.
Mardi, nous avons longuement échangé sur là où nous mettions notre énergie.
Les éditeurs du coll.libris, sont tous plutôt engagés, le travail que nous réalisons se situe bien souvent dans la vocation, la passion, et avons du mal à passer dans l’Ikigai. Ensemble mardi, nous avons repris les ToDoux listes de chacun. Et au réveil mercredi matin j’étais vraiment volontaire pour être dans l’Ikigai ! Surtout que la maison d’édition à un besoin cruel de diffuser soncatalogue et sa brochure.
Puis voilà que j’entends l’interview d’un politique sur les difficultés de mises en œuvre des objectifs carbone de la cop26 sur les transports. Je ne pouvais plus travailler dans l’Ikigai, mes émotions, ce que j’avais envie de témoigner était trop fort. Je basculais dans le sentiment de vide de ma mission, en dessous de l’espace Ikigai du schéma.
Alors, à l’instar de Sha, le chat, révolté par le saccage de la planète par les hommes, il me fallait me mobiliser. Je ne pouvais pas convoquer une Assemblée générale de tous les animaux…
Alors je réfléchis à une autre manière de me mobiliser. Trouvant sur voxpublique les mails des députés de ma circonscription, des autres députés en charge du développement durable, du cabinet ministériel et j’écrivis :
« Lettre ouverte au Ministère chargé des transports, rattaché au ministère de la transition écologique
Messieurs, Mesdames,
Ayant déjà interpellé directement les députés de ma circonscription, je profite d’une situation concrète pour illustrer une problématique nationale.
Cela fait déjà de nombreuses années que m’interroge sur le coût, pour les usagers, du voyage par le train et les objectifs de transition écologique. Si nous avons un réseau ferroviaire régional et national formidable, avec des trains de qualités, le coût reste exorbitant, en regard des autres moyens de transport (voiture et même avion).
Voici un exemple concret d’une liaison régionale : Angers-Rennes (49-35), pour illustrer mon propos.
Habitant en périphérie sud de l’agglomération d’Angers je prends ma voiture pour rejoindre la gare. Je mets autant de temps à rejoindre la gare que le parking relais du tramway. Ce dernier met 10′ pour rejoindre la gare, le matin il démarre à 5:48, seuls les trains SNCF à partir de 6:05 sont accessibles par ce moyen de transport. Le soir à partir de 20h30 le tramway fonctionne toutes les 20′. Entre le temps supplémentaire de trajet (30′ de plus minimum), et des horaires non compatibles, je rejoins donc la gare en voiture.
Je mets ma voiture au parking pour la journée : 22,80€ Coût du train aller-retour : 28,60€ x2 =57,20 € Coût total aller-retour : 80€. En comparaison, ce déplacement avec mon véhicule diesel, m’aurait coûté seulement 30€. (Je mets de coté le fait que nous étions 2 à faire le déplacement, dans notre déplacement réel, le coût du train est donc multiplié par deux.)
Voici ma question : Sachant que prendre le train au lieu de la voiture a un impact environnemental évident et qu’un tarif de transport accessible à tous a un impact sociétal également évident.
A quel moment pensez-vous que, pour un individu voyageant seul, le coût du train deviendra toujours inférieur, aux autres moyens de transport : moto, voiture, avion ?
Voici un objectif clair, mesurable facilement, entrant dans les enjeux de la COP26, dans les urgences pointées par le rapport du GIEC, dans les problématiques sociétales actuelles. Enfin, au regard des complexités actuelles, cet objectif me semble facileà mettre en œuvre.
Qu’en pensez-vous ? »
À ce jour sur plusieurs dizaines de mails, de listes, et d’interpellations directes je n’ai aucune réponse.
Ce n’est pas grave, car comme dans la tache rouge, j’étais content d’avoir transformé mes idées sombres apparues le matin, en joli soleil.
Pourtant, le mercredi midi, après avoir passé la matinée sur le sujet, ma culpabilité revenait. Un peu, car je trouvais plutôt drôle de regarder avec un pas de côté, les échanges de la veille sur la nécessité de prioriser, ce que j’avais prévu et le constat de ce que j’avais réellement fait. Suivant le schéma ci-dessus, j’avais fait le chemin inverse, du vide à la précarité, sans passer par la case Ikigai.
J’étais pourtant en accord avec ma vraie nature, et j’avais suivie mon intuition. J’étais en cohérence avec ce que nous proposons dans nos ouvrages, ce que je transmets en atelier…
Oui et comme l’objet de la maison d’édition est de transmettre sur des sujets sensibles et positifs de la vie. Il ne me restait finalement qu’à vous partager mon expérience. 😉 Merci pour votre lecture, je vous souhaite plein de belles inspirations !
C’est en lisant des textes comme celui-ci que nous regrettons de ne pas pouvoir imprimer plus. Un texte magnifique sur les difficultés de l’amitié à l’école. Un livre pour dire que l’on peut tous être amis, même si parfois nous ne sommes pas ensemble.
Aline a créé les textes et illustrations de deux autres livres pour les éditions Minimots spécialisés dans les apprentissages Montessori. Réalisés pour accompagner votre enfant dans ses premiers pas de lectures, Aline vous les propose ici.
Qui suis-je ? Une des grandes questions. Nous la savons sans réponse et pourtant passons nombre d’heures de notre existence à tenter d’y répondre. Il semble que les moments essentielles, les moments fondateurs de notre existence sont pour nous adulte, aujourd’hui, totalement invisible, inconnue. Sans doute aussi des moments d’enfance qui pour nos parents, nos proches, semblaient dérisoires qui pourtant nous ont fortement marqués. À l’inverse, probablement nos parents ont-ils trouvé certaines expériences, certains événements nécessaires voir fondamentaux pour nous, pour notre construction, qui ne nous ont pas touchés.
Peut-être que j’aime le vert, parce qu’à un moment d’une forte émotion de joie j’étais entouré de vert. Et puis il y a nos parts d’héritage, plus lointaines, celles d’avant notre naissance… Tout ce qui nous construit et que nous avons oublié et qui s’est inscrit en nous.
Qu’allons-nous inscrire dans nos enfants qu’ils oublieront et qui pourtant sera fondateur de leur construction, de ce qu’il seront ?
Vous découvrirez de nombreuses inspirations autant pour vous adulte que pour l’enfant dans ces deux propositions d’album : Les caresses du vent et Histoire de temps.
Quel plaisir que les congés de la Toussaint. Après l’accélération et les tumultes de la rentrée scolaire. L’organisation à la maison, le retour aux horaires, les activités des enfants, voici ce petit temps de pause avant le rush de la fin d’année. Il est bienvenue ! Alors que nous profitons encore de belles journées, les températures rafraichissent et l’occasion de balades en forêt où les couleurs refleurissent avant de s’endormir pour quelques mois. Les premiers feux de cheminées, premières fondues peut-être, et le temps de la lecture dans le canapé retrouvé !
Voici quelques belles lectures, de la petite histoire au roman philosophique en passant par les frissons bien sûr !
Des frissons sous la plume d’Aline
Lorsque Juliette et Théo achètent un vieux tableau chez l’antiquaire, ils ne savent pas encore qu’ils ne rentreront pas seuls chez eux !
« Je vous en prie détruisez cette toile. Détruisez-la, elle est maudite ! Le fauteuil aussi. » Retrouvez Juliette et Théo et explorez la fascination des mondes parallèles et des fantômes.
Un roman fantastique qui fera frémir plus d’un jeune adolescent… Trois enfants présents pour trois semaines sur une petite île… Mis à part eux et leurs parents, l’île ne compte qu’un seul habitant : M. Duren. Mais sont-ils vraiment aussi seuls que ça ? Quel secret entoure les trois petites tombes au sommet de la colline ?
Le journal de six enfants vivant à la résidence des Bonheurs. Des Fridas sont apparues, pour les six compagnons rien ne va plus. Will le génie arrivera-t-il à leur faire comprendre comment fonctionnent les Fridas, ces drôles de bêtes qui les accompagnent !
Comment inviter son amie chez soi lorsque l’on a honte de sa famille ? Un roman drôle avec Louison, sa maman activiste écolo, son papa policier passionné de couture, une sœur grunge, et les 2 petits frères !
Et revoici Louison qui va bientôt fêter ses 10 ans ! Mais comment faire quand on a une maman qui parcourt le monde pour lutter contre le réchauffement climatique, et qu’on aimerait bien inviter tous ses amis au Mic Mac Mania ?
Au pied de l’arbre oserez-vous monter ?Un conte qui donne le vertige, des questions trop grandes, trop simples et trop complexes à la fois. Un livre au cœur duquel on peut se perdre sans crainte… #chemin#confiance#rencontre#bienveillance #découverte
Et si nous avions oublié qui nous sommes réellement ? Et si nous avions oublié que nous sommes la nature, l’arbre, la fleur, la rivière ? La poésie et l’imaginaire sont des sources qui nous nourrissent, nous relient à nous-même et donc aux autres, des fils pour ne pas se perdre, des liens pour se retrouver.
A chaque saison sa balade. C’est un émerveillement dans cette forêt luxuriante aux couleurs de l’automne. Rencontre avec Zachary l’écureuil qui fait des provisions gourmandes…
Un grand merci à tous les bénévoles, à Julien Péron, et toute son équipe pour ce beau WE de partage de compétences autour de l’éducation.
De riches réflexions qui apportent de multiples inspirations, et puis il y a les rencontres, les parcours et les chemins de vie. Ces chemins qui amènent à porter un regard sur la vie et qui posent les réflexions. Ces chemins m’intéressent autant que les réflexions ou les idées elles-mêmes : comment ton idée est-elle venue ? Quel est ton parcours ? Nous comprenons mieux les idées lorsque l’on saisit leurs naissances, leurs voyages. Puis viens le temps de l’échange et du partage, celui qui nous enrichit, enrichit nos idées et les augmente. Nos réflexions ont besoin du partage, de l’entente ou de la controverse pour grandir avec nous.
Quelle innovation pour l’éducation ?
« Quelle innovation pour l’éducation ? » est la question qui m’a été posée. Dans l’exercice, je n’avais la possibilité de proposer qu’une seule idée, une seule innovation. À cet instant, ce qui me sembla important était de témoigner de la richesse des diversités éducatives. Parce que justement, il n’existe aucune formation, aucun type d’éducation qui était « La solution ».
Réduire ainsi la question, sur un sujet complexe, à une seule innovation m’a déstabilisé.
Se former, diversifier, interagir, échanger les pratiques pour finalement se faire sa propre idée et suivre son chemin; éduquer avec notre histoire, nos envies aussi. Se faire plaisir surtout. Se faire plaisir sur tout. Dans la transmission, accepter que ce que l’on transmet ne semble pas toujours pris et utilisé par l’autre, par l’enfant… Il en reste toujours quelque chose. Laisser vivre son intuition, tester, accueillir, se questionner, faire des erreurs et ECOUTER.
Et puis, « l’innovation » extérieure existe-t-elle ? L’innovation est en chacun nous, peut-être… Et puis aussi :
« Arrêtons de vouloir. Cessons d’être en attente de résultat. Soyons conscients des problèmes que nous créons aux enfants en n’étant pas réellement à leur écoute. Arrêtons de vouloir. Si je suis en train de vouloir, je ne suis pas à l’écoute de ce qui se passe, je ne suis pas prêt à accueillir ce qui est, mais je suis en attente de ce que je veux. »
Depuis, cette question, « quelle innovation en éducation ? » est resté là. A boucler dans ma tête. La réponse que j’avais donnée ne faisait pas vraiment sens pour moi. Il manquait quelque chose d’essentiel. Même cette diversité n’était pas le cœur de l’innovation en éducation que je pensais nécessaire. J’étais passé à côté de ce que je ressentais. Et puis, ce matin je lis dans cet interview d’Edgar Morin, « Bien des problèmes importants et même vitaux sont exclus de l’enseignement comme celui des sources d’erreur et d’illusion, la compréhension d’autrui; on ne nous enseigne pas ce qu’est notre identité humaine. »
Une réforme des esprits.
Que se passerait-il si nous positionnons comme préalable à toute instruction la découverte de soi, le développement de la pensée, les interactions, le vivre ensemble, la relation à la nature. Si nous considérions la création, la pratique de la philosophie, les arts, non comme des luxes, comme des matières annexes, mais une nécessité pour faire société, pour changer de paradigme et vivre mieux. Finalement le savoir-être et le vivre ensemble ne sont-ils pas à la base de l’éducation ? L’innovation serait donc les bases, les fondements. Hors de tout concept, technique ou manière de présenter l’instruction. Hors Montessori, Freinet, Apprentissage des émotions, éducation bienveillante, pédagogie positive, il existe l’écoute, la relation à l’autre, savoir être, réellement, avec l’enfant, vivre ensemble, avec l’enfant, sans domination, il existe ce que nous savons au plus profond de nous, ce que le cœur transmet que l’esprit ne comprend pas.
Adultes, nous passons des heures à tenter d’échanger, de collaborer, à se parler. Que nous sommes nuls ! Quels handicapés faisons-nous ! Regardons-nous, tous des « responsables », maîtres du Monde, politiques, syndicats, entreprises, maîtres d’école, parents dans leur foyer : nous ne savons pas faire !
Pour les Zins, Discipline positive, éducation bienveillante, pour les Zôtres, IEF, CNV, bien être, je vois beaucoup d’interventions pour nous dire « Comment » modifier l’éducation, très peu sur « quoi » changer dans l’éducation. Finalement des changements de forme pour peu de changement de fond. Et aucun changement pour nos enfants qui veulent seulement Zêtres.
Certes, je suis convaincue que la forme est importante, la manière de parler à l’enfant et d’être avec lui est importante, mais comme avec chacun de nos pairs. C’est vrai dans toutes nos relations, pas seulement avec les enfants.
Mais oui il faut y porter une attention particulière, comme pour la femme, les handicapés, les anciens, les réfugiés, toutes ces minorités, qui ne sont mineurs que parce qu’on les place dans des cases trop petites. Comme ces minorités, donc, il reste encore un sacré chemin à parcourir pour prendre l’enfant comme un être humain égal à l’adulte. Et c’est essentiel, car, aujourd’hui encore, l’enfant est pris comme un demi-humain, un sous-humain, au lieu d’être pris comme un super humain : celui (le seul) qui à toutes les capacités en lui au départ. Adulte on a élagué ! Un sacré chemin à parcourir, pour prendre soin de chacun et de chaque chose de la vie et en particulier des enfants.
La forme pour mieux respecter nos enfants est importante, comment je présente mon respect c’est important. Le fond, le « respecter réellement » encore plus. Changer de forme sans changer le fond ne changera rien. Et tant que l’on a besoin de la forme, c’est une béquille. J’aurais, personnellement besoin de la forme pour changer mon fond, et ce jusqu’à la fin de ma vie. J’espère que les enfants en auront moins besoin. Si nous ne changeons pas les priorités, réfléchir à ce que nous voulons transmettre à nos enfants, un équilibre entre le fond ou la forme, les bases nécessaires à l’adulte, alors tout changement ne sera que peu de chose, toutes les innovations ne seront que de petites avancés.
« Il y a sclérose et immobilisme qui nécessitent une réforme des esprits autant difficile que nécessaire. »
Edgar Morin
C’est pour cela que je n’ai pas pu répondre à la question « Quelle innovation pour l’éducation ». La création, la pratique de la philosophie, les arts, existent depuis la nuit des temps. Il n’y a aucune innovation, il suffit de ne pas oublier, de ne pas s’oublier. Et c’est ce que nous tentons de faire et de transmettre chaque jour par nos livres depuis 20 ans.
Chaque controverse, pourvu qu’on l’écoute, nous fait avancer, grandir. Il y a peu, je concluais une réflexion* par un indicateur d’arrêt de ma pensée : « si je trouve l’autre stupide, c’est que j’ai arrêté de réfléchir ».
Or voilà qu’un détracteur suscite la controverse chez nous. Certains de vouloir l’ignorer, d’autres d’y répondre par la justification. Revenant de congé, me voici apaisé, et de me dire : “Si je suis totalement en opposition avec la proposition, c’est que je ne l’ai pas comprise”. La remarque semble accusatrice, méprisante voir dénigrante, mais si je ne laisse pas cette impression de coté, si je ne parviens pas à être en accord (peu ou prou) avec, c’est que je ne l’ai pas comprise.
Or, bien souvent, nous recevons mal l’avis de l’autre parce que l’intention que nous avons mise dans nos propos n’est pas celle qui est remarquée par notre pair. Nos propos ne sont pas déformés, ils sont simplement vus sous un regard auquel nous n’avions pas prêté attention.
Voici pour l’exemple :
Alors que nous publions cette image (ci-dessus/gauche), faisant partie d’un ensemble de communication du même genre, sur l’affirmation de notre catalogue et la volonté d’ancrage de notre ligne éditoriale, nous recevons cette critique :
« j’aime bien le lancement de fleurs … »sur » (lui-même)..l’ego peut-il influencer les actions et les pensées des autres..? chez Pourpenser très certainement, bientôt 20 ans et ils n arrivent toujours pas à avoir une phrase d accroche dénuée d’égocentrisme et de clichés totalement bobo. »
Pour pouvoir écouter une critique, j’essaye de rendre la “parole juste”.
Parfois, nous nous fâchons, nous n’écoutons pas le fond de ce que la personne souhaite nous dire simplement parce que leur parole est “injuste”. C’est très souvent le cas avec nos enfants où l’utilisation de mots comme “toujours”, “jamais” rendent leurs opinions irrecevables. Dans Six accords pour vivre en harmonie, inspiré de The Four Agreements/les 4 accords Toltèques de Don Miguel Ruiz, une des propositions est de rendre la parole juste, elle permet vraiment d’apaiser les tensions. Dans le cas d’une lecture, et d’une lecture de controverse en particulier, c’est au lecteur de faire ce travail : rendre la « parole juste ».
Un deuxième élément important aussi abordé dans le même ouvrage : ne pas en faire une affaire personnelle. Lorsque mon enfant me dit : “tu es méchant”, et si je sais, si je fais et si je me montre au quotidien à l’inverse, je sais que c’est son propre ressenti, a cet instant, ce n’est pas ce que je suis. Mon intention n’est pas celle que mon enfant me prête. Je peux alors me questionner, “tiens qu’est-ce qui fait qu’il me trouve méchant ?”.
Ayant relu la critique avec ce regard nouveau, me voilà serein et en harmonie pour trouver deux points qui suscitent mon intérêt et l’envie de les prendre en compte et de vous écrire.
L’ego peut-il influer les actions et les pensées des autres ?
L’égo est très souvent au cœur de nos échanges et discussions. Au printemps dernier Albert est passé à une webTV autour de l’édition indépendante non sans débats. En effet, Albert mettait en avant le fait que mis à part flatter son ego, il ne voyait pas l’intérêt de passer dans ces émissions. Nous vous laissons juge. Nous savons aussi que cette même pensée freine régulièrement nos auteur.e.se pour faire leurs propres mises en avant..
Dans le même temps en tant qu’éditeur jeunesse, nous tombons régulièrement sous les coups des préjugés réducteurs, de médisances littéraires, d’image d’un contenu perçu par défaut comme superficiel et moins important. Préjugés largement battus en brèche par les témoignages des personnes ceux qui lisent nos ouvrages, ceux qui rentrent dans leurs contenus philosophiques. Chacun de se rendre compte de la différence, de la richesse de ce que nous portons. Si nous souhaitons cette différence, et cette richesse de contenu, nous nous en rendons réellement compte que par les témoignages. Vos témoignages sont notre seule manière de nous repérer et savoir la qualité de ce que nous proposons. Après 20 ans d’existence, nous commençons à recevoir les témoignages des premiers parents qui ont grandi en lisant nos contes. A chacun de ces retours, nous sommes rassurés de la qualité de ce que nous proposons au catalogue.
Accueillir, recevoir et enfin partager la gratitude de l’autre, est-ce là encore de l’égo ? Oui peut-être que quelque part dans les propos présents notre égo ressort encore. Regardons : Il est bon de se rappeler que l’objectif de Pourpenser n’est pas de faire des livres. Ça c’est un moyen. L’objectif est de transmettre. Nous savons comment les actes sont durs à mettre en œuvres, comment le chemin de la cohérence est difficile. Nous co-errons sur ce chemin sans bien savoir où il nous emmènera (à l’instar de cet article ;-). Partager notre volonté de rester sur ce chemin est une part de notre transmission.
Nous ne savons pas si notre ego influe sur les actions et les pensées des autres, en revanche nous avons bien conscience que les actions et pensées des autres ont une influence sur notre égo. Et nous devons en être vigilants. Combien il est important face au regard admiratif de nos enfants, de leur montrer que nous n’avons aucune cape rouge, que nous faisons des erreurs, que nous n’avons pas de vérité, mais que nous faisons des choix. “Je suis comme toi, avec un peu plus d’expérience, de formation, etc, sur ce domaine, c’est tout.” “Je suis comme toi, sauf que dans ce domaine m’intéresse et j’y consacre beaucoup de temps”.
Dans la campagne de communication qui nous occupe, chacune des phrases est reprise de lecteurs-rices, croisés sur nos chemins. Lorsque nous recevons ces témoignages, cela nous fait un bien fou et nous redonnent confiance en nous, en ce que nous réalisons et portons au quotidien. Évidemment, là où commence la confiance en soi, la fierté est présente. Je pense que nous sommes fiers de ce que nous portons. Pour autant, cette fierté est bien loin de l’orgueil : nous sommes conscients du ridicule de ce que nous sommes et de ce que nous portons. Et nous pensons que c’est lorsque l’orgueil arrive que l’égocentrisme commence.
C’est un sujet humain, intergénérationnel, intemporel, un excellent sujet de philosophie que nous trouvons brillamment abordé dans le dragon qui se regardait le nombril.
La conscience de soi, la confiance en soi, l’affirmation de soi, l’estime de soi et … l’ego.
Nous ne pensons pas que l’ego peut influer sur les actions et les pensées des autres, mais l’affirmation de soi oui. Nous le voyons au quotidien dans toutes les dimensions, tous les secteurs, et l’ensemble des sujets. L’affirmation de ce que nous sommes est comme un ancrage : une bouée qui dis je suis là. Le bateau peut s’y repérer. Chaque personne qui s’affirme est une bouée pour l’autre.
Dans le même temps, Pourpenser est une société commerciale. Dans le sens où pour continuer notre action nous recevons notre moyen de subsistance par des finances : il nous faut vendre et donc nous faire connaître. Où plutôt, faire connaître le contenu de nos livres, de notre catalogue. Nous souhaitons (ré)affirmer notre catalogue, le (re)mettre en valeur, sous les projecteurs et lui donner du brillant. A l’instar qu’il est nécessaire pour Albert que nous le poussions à aller témoigner sur une webTV, que les auteur.e.s ont besoin de nous pour être mis en avant, c’est notre rôle d’affirmer et d’ancrer le projet Pourpenser. Dans 5, 10 ans plusieurs d’entre nous ne seront plus présents au sein de la maison, le projet lui, nous le souhaitons, continuera. Il n’y a, dans notre vision, aucun ego dans ce que nous promouvons, affirmons. Et nous pensons, et espérons, que ce que nous promouvons et affirmons peut avoir une influence dans les pensées et les actions des autres.
Pourpenser n’arrive pas à avoir une phrase d’accroche.
C’est tellement vrai ! Nous ne savons pas présenter simplement et rapidement le projet de la maison d’édition. Notre fonctionnement est aussi flou pour nous que pour les autres : nous savons le vivre, mais pas le décrire. Nous savons faire vivre le projet Pourpenser pas l’expliquer.
Entre nous de longs échanges sur ce sujet. Nous n’arrivons pas à nous faire accompagner. Nous avons tenté l’aide de plusieurs entreprises de communication, la dernière réflexion en date fut au printemps de cette année 2021. Nous avons l’impression qu’une part de nous s’étiolerait dans ces mises en mots “communicantes” de ces entreprises “professionnelles”. Que nous perdrions une partie de notre âme.
Des mises en mots, nous en avons pleins : par les auteur.e.s, par les retours des lecteurs, pleins de mises en mots de communications. Alors, notre communication part dans tous les sens, et finalement nous ressemble. Une communication qui nous suit suivant nos aléas de la vie, là où se porte notre attention, suivant les réflexions, quitte à ce que le message global, celui que porte le projet de la maison d’édition ne soit pas clair.
Car comment un autre que nous pourrait-il mieux que nous mettre en mot ce qu’est le projet Pourpenser ? Comment pourrait-il mieux que nous communiquer ? Pourquoi s’enfermer dans une phrase, une sélection de communication ? Et puis nous n’en voulons justement pas de ces phrases, de ces slogans qui nous sembleraient égocentriques ?
– « Tiens, y aurait-il un peu d’orgueil dans ce positionnement et ces questionnements ? Peut-être même de l’égo mal placé ? »
Ainsi le détracteur à notre communication aurait-il réussi à pointer un problème d’égo dans notre difficulté à nous faire accompagner dans une communication que nous ne voulons justement pas égocentrique. Hum, cela mériterait sans doute un autre billet complet sur le sujet !
L’orgueil n’est jamais loin, merci pour votre vigilance.
#leprojetfou a été chaleureusement accueilli par Francoise Leguellec et l’adjoint à la culture Georges-Yves Guillot venu spécialement voir notre petite installation.
Dans l’instant présent de nos échanges je n’ai pas pris de photos de nous.
Nous aurons peut-être l’occasion de nous retrouver en septembre autour de ce lieu pour le lancement d’un projet autour de la philosophie.
L’engagement de Georges-Yves Guillot a permis à la culture de rester accessible pendant les temps de confinement et à la médiathèque de vivre d’autres temps.
Le projet fou a fait une cure minceur ! Depuis un an que nous réfléchissons au projet et quelques mois où nous y sommes engagé, nous remarquions que partir au mois de mai devenait de moins en moins confortable.
Nous partons tout de même à votre rencontre en vélo pendant 15 jours : de Roscoff à Angers.
Départ le 11 juin arrivée le 26 juin !
Une cure minceur de 1000Km tout de même, nous vous retrouverons sur le parcours de Roscoff à Angers du 11 au 26 juin 2021. Le détail des interventions vous sera dévoilé prochainement !
Des livres, des jeux, mais pas que…
Ce seront surtout des rencontres, échanger et transmettre autrement autour des livres, des jeux, des apprentissages, d’être bien ensemble, de l’éducation, tout cela de manière philosophique !
Et si nous prenions un moment pour parler d’Amour ?
Vivre dans un monde d’amour et de paix est un choix. Ce monde est là, bien présent, et nous pouvons choisir d’y vivre. Toutefois, cette réalité est une chimère : elle n’existe que parce que nous y contribuons par nos actions, nos pensées, et bien sûr celles des autres personnes.
C’est en choisissant d’agir dans la paix et l’amour que nous vivons dans ce monde.
Pendant un temps, ce monde (d’amour et de paix) ne me semblait pas exister. Ainsi, plutôt que de choisir d’y vivre et agir en ce sens, je me fixais l’objectif de le construire. Je pensais qu’il fallait façonner ce monde, puisqu’il n’était pas encore présent : je ne le voyais simplement pas.
Aveugle, je souhaitais un monde tel qu’il ne corresponde qu’à mon idée de la paix et de l’amour.
Pourtant, ce monde est là, autour de nous, accessible, présent. Et, dans le même temps, il n’existe pas, une sorte d’état d’être et de ne pas être. Un état qui est, sans doute, une représentation de nous-mêmes. Je suis dans un état d’amour et de paix, et ce monde existe, je peux le voir, le ressentir. Simplement, parce que j’y apporte moi-même de la paix et de l’amour, en cet instant présent. Lorsque je n’y contribue plus, dès que je cesse d’y prendre part, j’en sors. Si j’observe le monde, je peux voir l’amour et la paix, et je peux ne pas le voir.
Face aux enfants, vous connaissez bien cet état ambivalent. Comment nos émotions, notre fatigue, nos projets, nos engagements, nos choix nous font entrer ou sortir de ce monde de paix et d’amour. Ce monde semble même, parfois, inaccessible. D’autant plus, si, au départ, le souhait d’y vivre n’est pas dans nos priorités.
Je voudrais témoigner ici de l’un de nos multiples bloqueurs à ce monde. Je veux parler des préjugés et de nos vérités personnelles, qui nous empêchent d’aimer l’autre, de nous en rapprocher. Vérités qui nous font hérisser des barrières entre les Zins d’un côté, les Zôtres de l’autre. Car, me voici témoin d’une scène par trop courante dans cette période perturbée, exacerbant les esprits, nous enfermant dans nos certitudes.
Ainsi donc, voici que je reçois un message partagé par les moyens modernes, ne laissant à l’écrit que la croyance que seules les paroles s’envolent, sur un sujet brûlant et très controversé de l’actualité : la vaccination. Émotions, crispations, c’est en seulement un aller-retour que l’échange tourne court, chacun des détracteurs trouvant l’autre stupide et bête.
Sur un rythme drôle et dynamique, une invitation à réfléchir sur les préjugés, la notion de clan et de pensée unique.
La bêtise de l’autre apparaît sans doute lorsque nous-mêmes, nous arrêtons de réfléchir et de vouloir comprendre cette autre pensée si différente de la nôtre. Car, dans le cas présent, je vois deux personnes qui semblent avoir bien réfléchi, de leur côté, et qui ont pris position et fait un choix personnel. Deux personnes souhaitant le mieux pour l’autre. Je ne vois aucune bêtise. Et si je constate un désaccord profond sur le sujet, je ne vois aucune stupidité.
Peut-être que nous arrêtons de réfléchir lorsque nous statuons sur la bêtise de l’autre ?
Avec mes enfants, mes ados, je peux vivre cette situation régulièrement. Où, sur des sujets brûlants, je vois apparaître ce cycle : “Émotions, crispations, l’échange tourne court, chacun trouvant l’autre stupide”. Moi de penser que mon enfant est stupide, qu’il doit grandir, et lui que nous sommes vieux et que nous ne comprenons rien.
Alors, ce conflit dont je fus témoin me refait penser aux moments où je « rencontre » la bêtise de mon enfant. Et si cette fameuse stupidité humaine, de l’enfant qui est trop jeune, n’est pas la pensée que je ne comprends pas ? Que le conflit vient que je ne sais pas me faire comprendre non plus ?
Je me dis que, pour vivre en amour et en paix avec mes enfants, il me faut essayer de ne pas arrêter de réfléchir ! Et j’ai, maintenant, un nouvel indicateur de l’arrêt de cette réflexion : si je le trouve stupide, j’ai arrêté de réfléchir.
Vous l’aviez découvert il y a quelques semaines, je me lance dans un projet fou : parcourir 1500 km, de Roscoff aux Amanins (peut-être), pour aller à votre rencontre, lecteurs, enfants, parents, enseignants… !
Le trajet se construit, et les journées avancent très vite ! Il est temps de vous proposer de prendre contact !
La ligne éditoriale de Pourpenser peut se résumer en 3 questions qui peuvent servir de base à ces rencontres, des réflexions autour de :
Qui suis-je ?
Quels liens est-ce que je tisse avec les autres ?
Quels liens avec la nature et l’environnement ?
Cependant, papa de 3 enfants, aimant les apprentissages, j’aime aussi l’improvisation et les échanges, les animations sur vos propres questionnements !
Pour vous donner des idées, voici quelques inspirations d’interventions que je peux vous proposer :
Pour les enfants : en classe à l’école, dans les médiathèques, centres culturels.
Atelier philosophique.
L’école, est-ce bien pour devenir éditeur ? A quoi l’école m’a servi pour devenir éditeur, comment devient-on éditeur ? C’est quoi un éditeur ?
Pour les parents, avec ou sans les enfants, avec ou sans les enseignants – Questionnements autour de la parentalité, l’éducation, l’instruction.
En groupe, en ballade, autour d’un repas…
Sous forme d’atelier philo.
Non-conférence des paroles de fée ou autre non-conférence.
toute suggestion…
Pour les parents – Les livres que nous proposons.
Les livres comme moyens de rencontre et d’échange.
Les livres comme outils pédagogiques (accompagner les enfants).
Lire pour le plaisir, mais « intelligent ».
Pour les adultes – Pourpenser, une entreprise pas comme les autres.
C’est quoi une entreprise engagée ?
La coopération dans l’entreprise.
Le temps…
Pour les parents – Parlons écrans, réseaux sociaux…
Pour tous, n’importe où ! Dansons ! Vous serez probablement surpris par ce cours de rock pas tout à fait comme les autres, si si… Pour tous, enfants, parents, avec handicap ou sans, Nous pouvons même prévoir une soirée dansante ensuite ! Et pourquoi pas un cours de danse à l’école pour les enfants (ça serait une première pour moi ;-).
Votre idée, votre suggestion est la bienvenue !
Pour cela, ce qu’il faut faire :
Prendre contact avec moi, bien sûr 😉
Avoir un lieu, informer les écoles, les thérapeutes, les bibliothèques le cas échéant. Faire un peu de communication en local, et notamment informer la presse locale (nous vous fournirons des éléments de communication). Nous transmettre les coordonnées de votre contact.
Nous souhaitons pouvoir publier sur les réseaux sociaux : nous avons donc besoin de connaître les possibilités de publication, vos contraintes. Suivant l’intervention, la possibilité pour les personnes d’acquérir les livres.
Ce qui me ferait plaisir :
Bénéficier du gîte et du couvert en toute simplicité, et avoir le pique-nique du lendemain pour ma route !
Combien ça coûte ?
Évidemment, si l’on fait intervenir un.e auteur.trice, ou pour une contrainte spécifique, nous demanderons une rémunération. Nous suivons, en cela, les recommandations de la charte avec, en sus, les frais de déplacement : https://www.la-charte.fr/inviter-chartiste/recommandations-tarifaires/
Autrement, ce que vous voudrez investir, donner… Pour la maison, la possibilité de faire connaître le catalogue le plus largement possible et, aux personnes qui le veulent, acquérir des livres. Sur mes interventions, je ne demande rien d’autre que l’indulgence 😉