Catégorie : communication

Pourpenser cité entre le Hellfest et Harry Potter !

Pourpenser cité entre le Hellfest et Harry Potter !

Quel est le point commun entre Pourpenser, le Hellfest et Harry Potter ?
La réponse a été donnée le 13 février 2023 au micro de Radio Classique !

Voici déjà un indice :

Emotions enquête et mode d'emploi T1

Oui, des livres ! 🙂

Mais le vrai point commun s’appelle Pollen, notre distributeur dans le réseau des librairies.

Benoît Vaillant, son directeur, était présent il y a quelques jours sur Radio Classique et interrogé par le journaliste François Geffrier sur quelques succès distribués, il cite les BD Émotions enquête et mode d’emploi d’Art-mella et notre maison :

« Un exemple récent, on a eu au mois de novembre l’album commémoratif du Hellfest …/… on en a vendu plus de 10 000 »

« On a aussi des long sellers, on a une série de trois volumes sur les émotions chez un éditeur que je vais citer et qui s’appelle Pourpenser, et on doit froler les 100 000 »

Benoît Vaillant au micro de Radio Classique – le 13/02/23

Benoît Vaillant poursuit sur le coup de fil improbable qu’il reçoit un jour d’une maison anglaise qui cherchait à faire distribuer Harry Potter en anglais en France et qui ne trouvait pas de solution. Pollen est aujourd’hui la référence dans la distribution du livre anglophone en France.

Dans cet entretien de 5 minutes, Benoît Vaillant explique très clairement le métier de la distribution dans le secteur du livre.

Nous travaillons avec plaisir avec l’équipe de Pollen depuis 2011 et sans ces personnes à la fois à l’écoute et à l’action, les livres de Pourpenser n’arriveraient pas dans les librairies.

« Petit distributeur », au même titre que nous sommes une « petite maison d’édition », Pollen compte une trentaine de personnes dans son équipe et permet aux ouvrages de plus d’une centaine de maisons d’éditions comme Pourpenser d’être présents dans les librairies.

Pendant de nombreuses années Pollen a été jugé « trop lent » par les libraires, chez Pourpenser nous considérons que cette lenteur toute relative est notamment liée à l’attention portée à ces nombreuses structures éditoriales dont Pollen stocke et distribue les ouvrages et à l’attention portée à l’humain : visiter les entrepôts de Pollen en Vendée – comme Albert le fait régulièrement avec des stagiaires – permet de constater à quel point le travail est organisé en lien avec les équipes. Nous sommes là aux antipodes d’un Amazon, et c’est ce que nous recherchons chez Pourpenser.

Ce jour là, Benoît Vaillant a parlé de la série de BD Émotions : enquête et mode d’emploi d’Armella Leung. Nous profitons de l’occasion pour signaler qu’il existe plus de 130 autres titres disponibles au catalogue de Pourpenser dont par exemple La fabrique des plantes de Yoan Coudert, illustré par Louise Joor – l’album Les Voyages d’Ulysse d’Aline de Pétigny – la BD Unikarb de Laura Hedon ou la série des Charlie et Belinda de Joëlle Stauffacher 🙂

La magie de l’internet…

La magie de l’internet…

 

Chez Pourpenser nous essayons de cultiver une forme d’équilibre entre l’acceptation de ce qui arrive tout seul, sans effort et comprendre comment les choses s’articulent, se mettent en place. La magie c’est beau, mais s’apercevoir après coup qu’il y a « un truc » peut faire mal (impression de s’être fait avoir) ou bien susciter notre admiration (acceptation de s’être fait piéger par nos sens ou le talent des magicien·ne·s).

Dans notre société hyperconnectée, il est quelque fois compliqué de faire la différence entre une synchronicité, un hasard et un algorithme bien placé qui nous affiche exactement ce dont nous avons « besoin » au moment opportun.

En tant qu’éditeurs, l’un de nos rôles est de faire connaître le travail des auteur·e·s qui nous confient leurs projets, de mettre en lien les créateurs et leurs publics.

Pour créer ce lien nous nous appuyons sur plusieurs canaux :

  • les rencontres à travers les salons, les festivals ou de plus petites rencontres « chez l’habitant » ;

  • le bouche à oreille, la recommandation de nos lecteurs et lectrices à leurs ami·e·s ;

  • les points de ventes ou d’exposition, que ce soient des librairies, des bibliothèques ou des magasins qui aiment tout simplement proposer nos livres en plus de leur offre habituelle ;

  • notre site internet ;

  • les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, Pinterest, Twitter, Mastodon, Youtube

En 2013, nous avons quitté Amazon pour les raisons que nous expliquions alors, mais également parce que l’idée d’une plateforme qui piste toutes les habitudes d’achat et de lecture de ses clients nous pose question.

Au delà, d’Amazon, c’est plus largement notre relation à une centralisation des données par des acteurs privés qui nous préoccupe. Amazon, tout comme Netflix, Google ou Facebook nous connaissent souvent mieux que nous nous connaissons nous-même. Ils sont capables de profiler leurs utilisateurs avec une finesse à rendre jaloux des États totalitaires. Et tout cela avec notre consentement…

Dans le milieu des années 90, nous étions quelqu’un·e·s à rêver d’un internet reliant les créateurs et leurs publics, sans intermédiaire ou uniquement ceux souhaités. Ce rêve est toujours techniquement possible mais nécessite de part et d’autre un peu plus d’effort que des plateformes surfant sur notre manque d’intérêt (ou de connaissance) et notre quête du moindre effort.

Et aujourd’hui dans la maison d’édition…

Régulièrement, chez Pourpenser nous avons des débats du style :

— Et si on quittait Facebook et Instagram ?
— Oui, mais comment toucher autant de personnes que nous le faisons aujourd’hui ?
— On pourrait aller sur un réseau libre et décentraliser comme Mastodon
— Et pour être vu par combien de personnes ?
(Aujourd’hui notre compte Mastodon est suivi par 72 personnes contre 28200 sur Facebook, 2660 sur Instagram ou 538 sur Twitter)

— Et si on allait sur Peertube plutôt que Youtube ?
— Et qui va nous trouver ? Là, mine de rien Youtube nous permet d’être découvert par de nouvelles personnes que nous ne touchons pas ailleurs !
(Aujourd’hui notre serveur Peertube est en création, et on continue de publier sur Youtube)

La question s’est posée encore très récemment pour les Podcasts qu’Aline et d’autres auteurs et autrices enregistrent pour présenter leurs livres :

— On pourrait mettre en place un serveur Funkwhale ou publier sur une instance existante !
— L’interface n’est pas claire, y’a trop d’options, y’a pas plus simple ?
(Nous sommes plusieurs à utiliser les outils, il faut que chacun puisse se sentir à l’aise avec. Pour le moment, nous avons donc fait le choix de passer par Ausha qui republie ensuite en un clic sur les grandes plateformes souhaitées : Deezer, Spotify, Google podcast, Youtube, Itunes… et nous publions de notre côté sur notre site).

Faire au mieux…

Bref, il nous faut concilier entre nos choix de privilégier des solutions libres, ouvertes et des outils simples pour toucher un public aussi large que possible pour faire connaître les livres du catalogue.

Contribuer à nourrir ces plateformes qui se nourrissent à leur tour de nos données pour mieux nous profiler n’est pas le monde auquel nous souhaitons participer.
Mais comment alors réussir à toucher de nouveaux publics alors même que la crise COVID nous prive des rencontres physiques ?

Aujourd’hui, nous essayons de faire « au mieux » en gardant un pied de chaque côté, en parlant de plus en plus des alternatives existantes et en y contribuant à notre hauteur.

Nous pourrions tout à fait imaginer à terme ne poster sur les mega-plateformes qu’un ou deux messages par an pour inviter les personnes à venir nous retrouver sur nos propres sites.
L’idéal serait même de regrouper quelques dizaines (centaines ? 🙂 ) d’entreprises qui partagent ce souhait de cohérence et d’annoncer notre départ des plateformes le même jour.
L’idée est lancée… 🙂

Poursuivre la réflexion…

Pour celles et ceux qui souhaitent creuser un peu plus le sujet des plateformes voici un entretien de Jean-Baptiste Kempf, l’une des chevilles ouvrières du projet VLC (un logiciel que vous utilisez peut-être pour regarder des videos sur votre ordinateur). Il parle du sujet de 19:50 à 29:00. Le livre mentionné dans les premières secondes est Capitalisme de plateforme de Nick Srnicek aux éditions Lux.

 
NOTE :
Comme vous avez pu le remarquer, ce billet à charge contre les plateformes est publié sur …  Blogger 🙂

Blogger est une plateforme de blog créée en 1999 et qui appartient à Google depuis 2003.
Nous avons fait le choix de Blogger en 2009 car à l’époque il nous semblait que c’était un outil intéressant pour favoriser le référencement de notre site internet.
L’idée selon laquelle « Blogger est mieux référencé car il appartient à Google » semble être un mythe et nous allons donc regarder prochainement pour changer l’hébergement de ce blog sans en perdre le contenu.
 

NOTE DE JANVIER 2021 :
Ce début janvier un peu plus calme nous a permis de faire la migration nécessaire de ce blog ! Nous voici donc sur un petit serveur que nous administrons avec un blog propulsé par WordPress 🙂

Thème : Overlay par Kaira. Hébergement Yunohost
www.pourpenser.fr