Livre papier ou numérique ?

Voici le point de vue argumenté de l’ADEME en ce qui concerne les aspects environnementaux :


(video reçu via twitter par @Katjato et publiée sur le site des humains associés)

Comme me le faisait remarquer Christine Jeanney lorsque j’ai re-twitté cette vidéo :

   @cjeanney: @adepetigny (mais bizarre, pourquoi mentionner 
   le confort de lecture dans #video ? ne vois pas le rapport
   avec la semoule)

on peut effectivement se demander ce que vient faire l’argument du confort de lecture dans une vidéo sur les aspects environnementaux.

Sans doute aurait-il été également intéressant de parler du cycle complet des produits : entre le recyclage d’un livre et celui d’une liseuse numérique, j’ose prétendre sans étude préalable que le livre sort grand gagnant.

Outre ces aspects purement environnementaux, je suis curieux d’avoir plus d’informations concernant les empreintes sociale et économique de l’un et l’autre des supports.

Actuellement, de nombreuses questions se posent par exemple sur le prix d’un livre numérique : faut-il le vendre autour de 4 euros comme la moyenne des applications Iphone ? autour d’une dizaine d’euros ? ou bien  25% de moins que sa version papier comme semblent le souhaiter les grands éditeurs français ?

D’autres débats se focalisent sur la distribution : doit-elle passer par les plateformes d’Apple ou d’Amazon ? faut-il créer d’autres plateformes ? quelle sera la place des libraires ?

Je ne m’étendrai pas sur les questions des droits d’auteurs, des risques de piratage et autres questions de formats qui alimentent les conversations.

Et puis questions subsidiaires en vrac : à quoi ça sert tout ça ? à lire plus ? à lire mieux ?
Quel est l’intérêt de transporter en permanence 200 livres avec soi ?
Qui sort gagnant de tout ça ?

Personnellement, j’ai beaucoup de mal à voir l’équation économique du livre numérique, surtout lorsqu’il s’agit de roman ou d’albums illustrés (la question est très différente pour les guides pratiques, les livres techniques ou les ouvrages d’actualité).
Je comprends l’intérêt de feuilleter un livre en ligne pour faire sa connaissance (une façon d’éviter des piles de 30 livres chez mon libraire qui devra en retourner la moitié en invendus).
Le numérique est pour moi une façon d’optimiser les flux physiques, pas de les remplacer.


Ajout le 25/06/2010 : le Département des études, de la prospective et des statistiques (le DEPS) du Ministère de la culture et de la communication vient de publier une étude signée François Benhamou et Olivia Guillon intitulée « Modèles économiques d’un marché naissant : le livre numérique« . Une étude téléchargeable directement sur le site du ministère.

Editions pour penser à l’endroit – www.pourpenser.fr

Un commentaire sur « Livre papier ou numérique ? »

  1. Wow, quel débat que j'ignore…

    Il n'y a pas non plus de traçabilité sur la fabrication des ordinateurs, finalement tous ces composants et autres qui font nos ordi : ils viennent d'où et surtout, ils vont où ?

    Je trouve le livre numérique super bien pour les aveugles qui ne bénéficent aujourd'hui pas de tous les livres qu'ils souhaiteraient en numérisés. Mais l'outil n'est certainement pas fait pour les minorités…pour s'en mettre pleins les fouilles par les éditeurs ? Hum pas si sûr.

    Ce débat me semble assez faux dans l'ensemble : pour moi le papier est irremplaçable, il est plus durable et surtout, n'émet pas d'ondes électromagnétique, et oui, ça aussi c'est polluant et nous, on est pas recyclable !

    Par contre, merci sur l'éclairage de la provenance du papier, effectivement le FSC, c'est pas la panacé et ça m'ouvre les noeils 😉

    Merci Albert.

    Matyas

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